Malgré la reprise de la plupart des villes du Nord-ouest de la République centrafricaine par l’armée nationale et ses alliés russes, la situation sécuritaire y demeure inquiétante. Des sources locales rapportent des attaques répétées contre des civils voire des forces de défense et de sécurité. La présence des mines antipersonnel dans la région empêchent également les habitants de vaquer librement à leurs occupations.
Même si la plupart des localités du Nord-ouest ont été reprises par les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes, les combattants rebelles demeurent une réelle menace pour les populations. Ces derniers opèrent désormais en mode coupeurs de route. Ils surgissent, commettent des dégâts et disparaissent dans la nature. Leurs principales cibles demeurent les civils et les éléments des forces de défense et de sécurité.
Pour illustration, plusieurs commerçants ont été arrêtés, passés à tabac et dépouillés de leurs biens ces derniers jours sur les axes menant à Bouar, Paoua, Bozoum ou encore Bocaranga. Leurs motocyclettes ont été, soit incendiées soit emportées. Les forces de défense et de sécurité sont plusieurs fois attaquées par ces assaillants. Le dernier fait remonte au 18 juillet, où une base de l’armée nationale a été prise d’assaut par des éléments présumés du mouvement armé 3R à Niem dans la Nana-Mambéré. Deux (2) militaires sont tués et les rebelles, repoussés.
En plus de ces attaques surprises, les mines antipersonnel représentent un danger pour la population et les organisations humanitaires œuvrant dans la zone. La présence de ces engins explosifs réduit la mobilité des habitants. Conséquences, les activités commerciales et champêtres tournent au ralenti et des milliers de personnes sont exposées à la famine.
En plus de cela, les rackets des usagers sur les barrières des forces de défense et de sécurité ainsi que quelques cas de bavures rapportés. Aujourd’hui, la population du Nord-ouest centrafricain demande le renforcement de l’effectif de l’armée nationale, sa dotation en matériels adéquats et le retour de certaines organisations humanitaires pour assister les personnes en détresse.