« Dialogue, paix et cohésion sociale pour un Centrafrique prospère et uni », c’est le thème retenu pour marquer la Journée des Martyrs cette année. La journée est couplée avec la semaine de la Jeunesse en République centrafricaine. Placée sous le haut patronage de Catherine Samba-Panza, présidente de la transition centrafricaine, la journée est célébrée, ce 18 janvier 2015, à Bangui sur l’avenue des Martyrs.
Cette cérémonie commémorative a vu la présence de nombreux officiels dont, entre autres, le président du Conseil national de Transition (CNT), le ministre de la Jeunesse, ministre de la Santé publique, le représentant de la présidente de Transition et du premier ministre, le président du Haut conseil de Communication de Transition, le président du conseil national de la Jeunesse, les représentants des institutions internationales, les corps diplomatiques et universitaires de Bangui.
La cérémonie a été présidée par le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendé en absence de la Cheffe de l’Etat de Transition, Catherine Samba-Panza qui devait personnellement présider cérémonie. Sa présence est, selon monsieur Nguendé, de marquer l’importance des autorités de la transition à cette journée commémorative du 18 janvier. Mais dans tous les cas, c’est la question de la jeunesse qui était au centre de préoccupations. Cette jeunesse est appelée désormais à être un fer de lance pour le développement de Centrafrique.
« La date du 18 janvier 1979 nous reste un souvenir. Ce jour là, beaucoup de nos jeunes se sont sacrifié pour la cause de la liberté et d’un Etat de droit dans notre pays. Le thème proposé par nos jeunes pour cette journée est plein de signification. Dans tous les cas, les jeunes de Centrafrique, vous devez avoir confiance en vous-mêmes et envisager l’avenir avec espoir et optimisme. Pour ce faire, vous devez vous réveiller et vous engager dans des actions comme vous-mêmes vous avez souligné dans votre discourt que désormais vous serez les artisants de la promotion de la paix et du développement. J’exhorte les jeunes de notre pays à être le fer de lance de cet équilibre social « , a déclaré Alexandre Ferdinand Nguendé, président du conseil national de Transition.
Plusieurs activités marquant cette journée commémorative ont été organisées. Du 12 au 18 janvier 2015, un seminaire regroupant les jeunes de différents entités a été organisé par le Comité d’organisation de la semaine de la jeunesse au siège du Conseil national de la jeunesse à Bangui. Plusieurs thématiques axés sur la paix et la cohésion sociale ont été abordés lors des conférences-débats durant ce séminaire de 7 jours.
Depuis le 12 août 2010, les Nations unies ont proclamé l’année internationale de la jeunesse sous le thème Dialogue et compréhension mutuelle. Une année qui consiste à promouvoir les idéos de paix, du respect de droit de l’homme, de la solidarité entre les générations, de culture, des religions et les civilisations entre les communautés. Depuis 2012 en Centrafrique, les jeunes se retrouvent du 12 au 18 janvier de chaque année en conclave pour réfléchir, échanger, analyser et orienter leur destinée.
« Jeunesse de Centrafrique, il y a 3 ans qu’un régime nous a été imposé. Celui de division, des conflits d’intérêts politiques, égoïstes, d’enrôlement et l’enlèvement massifs des enfants dans les forces et groupes armés. Une tragédie qui a véritablement hypothéqué l’avenir des millions des jeunes en Centrafrique. Nous sommes pointés du doigt pour tout ce qui se passe dans ce pays parce que nous nous sommes laisser faire en acceptant d’être manipulé. La pauvreté, le chômage et la misère ne doivent pas nous désorienter du sens du patriotisme et du civisme. Nous devons tout faire d’éviter d’être malmené par ceux visent leurs propres intérêts que l’intérêt du pays. C’est pour cela que nous devons prendre notre responsabilité en contribuant en retour définitif de la paix, du dialogue et la cohésion sociale pour l’unité et la prospérité de notre pays« , a martelé Kevin Yabada, président du Comité d’organisation de cette commémoration, et pailleurs, président de l’Association nationale des Etudiants centrafricains (ANECA).
En rappel, la journée des Martyrs est célébrée à Bangui chaque 18 janvier pour commémorer la mémoire des élèves assassinés le 18 janvier 1979 par les forces impériales de l’ex empereur centrafricain Jean Bedel Bokassa. Ces élèves s’étaient opposé à la décision de l’empereur selon laquelle tous les élèves devaient être en uniforme scolaire alors que 6 mois d’arriéré de salaires ont été enregistrés à cette époque.
Nottons que cette journée des Martyrs est transformée depuis 3 ans en journée nationale de la jeunesse par l’ex président François Bozizé qui, par la même occasion, a réhabilité l’ex empereur Bokassa.