Nous, Députés du Haut-Mbomou, avons appris avec consternation, les événements malheureux survenus le lundi 26 juillet 2021 à Obo, Chef-lieu du Haut-Mbomou, entre 20H et minuit.
Selon des informations de sources concordantes émanant de la population, ces exactions ont été perpétrées par certains éléments du contingent marocain basé à Obo qui, simulant une attaque des éléments de l’UPC sur la ville, ont systématiquement pillés puis incendiés toutes les boutiques et points de vente importants de la ville et détruit certaines installations publiques, notamment les lampadaires solaires.
Au cours de ces événements, un sergent des Forces Armées Centrafricaines (FACA) a été tué et plusieurs civiles grièvement blessés, dont un enfant de cinq ans qui trouvera la mort deux jours plus tard, suite à ces blessures.
Nous présentons, au nom des populations du Haut-Mbomou, toutes nos condoléances aux familles éprouvées.
Nous rappelons qu’en août 2020, ce même contingent avait déjà été accusé d’être en collusion avec les éléments de l’UPC auxquels ils étaient accusés de fournir des vivres et autres moyens de subsistance.
Le pillage et l’incendie des boutiques par les forces marocaines de la MINUSCA à Obo, plonge les populations de cette ville dans un total état de précarité et de misère qui atteint alors un niveau insupportable et inhumain. Ce qui est contraire aux principes qui sous-tendent la mission première de la MINUSCA : protéger les populations civiles. Ce contingent suscite aujourd’hui la peur et l’horreur auprès des populations qui, à leur approche, sont obligés de se cacher.
Face à ce tableau sinistre qui met en cause, une fois de plus, des éléments du contingent marocain basé dans le Haut-Mbomou et en tenant compte des souffrances inhumaines et inconcevables engendrées par ces actes barbares sur nos populations;
Nous, Députés du Haut-Mbomou, investis de la légitimité populaire et porte-voix de la population :
Demandons qu’une enquête parlementaire soit diligentée pour établir les responsabilités de ces exactions ;
Exigeons le départ immédiat du contingent marocain du Haut-Mbomou en général et d’Obo en particulier ;
Sollicitons du Gouvernement une augmentation des effectifs des FACAs détachés à Obo, investis d’une mission plus offensive dans toute la Préfecture du Haut-Mbomou, ainsi qu’une importante dotation en matérielle militaire pour leur permettre de faire face aux attaques des éléments de l’UPC planifiées et organisées par les forces marocaines de la MINUSCA ;
Réclamons l’indemnisation des victimes par la MINUSCA ainsi que la prise en charge des blessés.