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RCA : l’honorable Abdoul Karim Meckassoua destitué par la cour constitutionnelle. Du jamais vu dans le monde

Publié le mercredi 11 aout 2021  |  Corbeau News Centrafrique
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Election présidentielle du 30 décembre 2015 : le candidat Abdoul Karim Meckassoua en campagne
Lundi 28 décembre 2015
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Bangui. Le 14 juillet dernier, une requête en “destitution” de l’honorable Abdoul Karim Meckassoua avait été introduite devant la cour constitutionnelle par Maître Maïtovo, l’avocat du candidat malheureux Algoni. L’intéressé n’a été notifié que le 22 juillet 2021 lors de sa convocation surprise par le juge constitutionnel Wagalé. Un délai de dix jours lui avait été donné pour préparer sa défense. Finalement ce mardi 10 août, les quatre juges constitutionnels ont décidé unanimement de le destituer de son titre de député. Pour la quasi-totalité de la classe politique nationale, cette décision est totalement illégale et anticonstitutionnelle. « Là ça montre que Touadera ne recule désormais devant rien pour appliquer sa dictature », a déclaré un leader de la COD-2020.

Sur les huit juges constitutionnels, un était décédé. Il s’agit de Monsieur Gomongo . Ils ne sont plus que sept, mais la présidente madame Danièle Darlan a fui ses responsabilités. Elle est allée se cacher en France, transmettant le dossier à son vice-président, Monsieur Jean-Pierre Waboé, un très proche parent du chef de l’État Faustin Archange Touadera. Sur les six juges ayant siégé les 9 et 10 août 2021, madame Naïssem et Monsieur Zangafio ont refusé de cautionner cette décision politique. Ils ont quitté les débats, laissant les quatre autres juges, à savoir Messieurs Waboé, Ouagalais, Pingama et Kénguéléwa d’exécuter la sentence de Touadera.

Selon les juges, la décision sera officialisée entre le 12 et le 14 août 2021. Ce qui ouvre la porte à une procédure pénale contre Monsieur Meckassoua. Le procureur de la république aura l’autorisation de son ministre de justice, Monsieur Arnaud Djoubaye-Abazène de l’arrêter pour le placer en mandat de dépôt, selon les tactiques actuelles du chef de l’État.

« Ils destituent après ils réfléchissent aux raisons. Mais normalement avec quatre juges, le quorum n’est pas atteint. Mais même ça ils s’en fichent. Là ça montre que Touadera ne recule désormais devant rien pour appliquer sa dictature.

», s’alarme un leader de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020).


Par Gisèle MOLOMA
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