Les élèves du lycée Boganda situé à l’entrée de Boy-Rabe, fief des Antibalaka, ont été libérés ce matin à cause de la colère des combattants Antibalaka suite à l’arrestation de Andjilo. Selon un des responsables de cet établissement, la présence des Antibalaka dans les alentours du lycée a contraint l’administration à laisser partir les enfants.De sources bien informées, les Antibalaka présents à Bangui ont commencé à faire mouvement à Boy-rabe ce matin. Certains combattants étaient armés lorsqu’ils se dirigeaient dans ce quartier.
Les responsables du lycée Boganda ont décidé de libérer les élèves à cause des mouvements des Antibalaka qui étaient signalés aux alentours de cet établissement. « Nous étions en train de faire cours lorsque l’administration nous a demandé de rentrer parce que la situation n’était pas claire. Sans hésiter nous sommes partis. On nous avait signalé la présence des Antibalaka derrière le lycée. On nous a dit que ces derniers voulaient prendre les gens en otage ».
Un professeur du lycée Boganda a confirmé cette information en ces termes « il n’est pas possible de garder les enfants parce que nous savons qu’avec l’arrestation de Andjilo, les Antibalaka sont prêts à tout. Comme ils sont juste derrière le lycée, certains peuvent descendre et tenter une prise d’otage pour réclamer sa libération. La situation ne prête pas à une prise de risque. C’est pour cela que pour la sécurité des enfants, il fallait qu’ils rentrent ainsi que les enseignants que nous sommes ».
Le porte-parole du mouvement Antibalaka a confié à Centrafrique Libre que le mouvement n’a pas la volonté de faire des otages. Pour lui, la coordination voudrait tout mettre en œuvre pour décrocher la libération sans condition d’ Andjilo « car les chefs d’accusation présentés par le procureur ne sont que du pur mensonge. En plus il n’ ya pas de mandat contre lui ».
Il faut dire que depuis l’arrestation de Andjilo, du nom de ce chef militaire des Antibalaka, ces derniers ont commencé à s’agiter.
Notons que Andjilo a été arrêté le dimanche dernier à Bouca par les éléments de la Minusca camerounaise. Il a été transféré à Bangui dans la nuit et est détenu en ce moment au niveau de la Section de Recherche et d’Investigation.
Diane LIGANGUE