Au quatrième jour de sa destitution de son poste du député de la deuxième circonscription du troisième arrondissement de Bangui, le désormais ex-honorable Abdoukarim Meckassoua vient d’être convoqué par un juge d’instruction pour un premier interrogatoire ce lundi 16 août 2021.
Épinglé dans un rapport des experts indépendants de nations unies sur la République centrafricaine qui rapportent les propos des ex-Séléka proches du pouvoir, notamment le chef de guerre Abdoulaye Hissen, Hassan Bouba et autres, Monsieur Abdoukarim MECKASSOUA a été destitué de son poste de député suite à
la requête déposée par le candidat malheureux du parti au pouvoir, Monsieur Ibrahim Ould Alhissene Algoni. Selon ce rapport, Monsieur Abdoukarim MECKASSOUA serait à chef et fondateur de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), et il serait aussi poursuivi par la justice pour complicité de vol à main armée, complicité d’association de malfaiteurs, de complot et de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Ce qui ouvre la porte à une procédure pénale contre Monsieur Meckassoua. Justement, ce lundi 16 août 2021, Monsieur Meckassoua est convoqué au tribunal de grande instance de Bangui par un juge d’instruction pour une première comparution. S’il est présent, son sort judiciaire sera décidé à l’issue de cette première comparution. Il pourrait être mis en examen ou non.
Rappelons qu’en 2016, Monsieur Abdoukarim MECKASSOUA était le Président de l’assemblée nationale et proche du régime. Mais en 2018, il avait été destitué du perchoir par la majorité présidentielle dont il faisait partie. Désormais dans l’opposition, l’homme a été réélu pour la seconde fois député de la deuxième circonscription . du troisième arrondissement de Bangui. Mais son challenger, un candidat du parti au pouvoir avait déposé une requête en destitution auprès de la cour constitutionnelle sur l’initiative du chef de l’État et du Président de l’Assemblée nationale. Un fait inédit dans l’histoire du monde, car la requête avait été déposée hors délai de recours. Une forfaiture, dénonce l’avocate de Meckassoua.