La cheffe de l’État de transition a procédé au réaménagement technique du gouvernement. Le décret a été pris le samedi dernier. Trois personnalités ont quitté le gouvernement et trois autres sont entrées.
Vingt et un ministres ont gardé leurs postes et cinq changent de portefeuille. Sur instruction de la Cheffe de l’Etat de transition le 16 janvier dernier, demandant au Premier Ministre Mahamat Kamoun de procéder au réaménagement technique de son équipe, la nouvelle liste des membres
du gouvernement a été rendue publique, samedi 16 janvier sur les ondes de la Radio Centrafrique.
Dans la forme, le gouvernement de Kamoun 2 rejoint le précédent qui avait 31 membres dont deux ministres d’Etat, deux ministres délégués et vingt et sept ministres. Mahamat Kamoun s’est entouré une fois de plus d’une équipe de 31 membres.
Parlant de changement, il n’y en a pas eu à proprement parler. Sinon des mutations et quelques départs.
Les départs
Trois personnalités ont été remerciées et trois autres ont fait leur entrée au gouvernement de Mahamat Kamoun.
Mme Gisèle Bedan quitte l’éducation nationale et l’enseignement technique et se fait remplacer par Eloi Anguimaté, qui était à la fonction publique. Faustin Gabriel Mbodou (Ministre de la justice garde des sceaux chargé de la réforme judiciaire et des Droits de l’Homme) cède son portefeuille à Aristide Sokambi.
Le général de brigade Thierry Marie Métinkoué Ministre de la sécurité publique de l’émigration, immigration est parti au profit de Nicaise Karnou Samedi.
Jacob Ngaya (Ministre délégué aux finances et au budget) a cédé son portefeuille à Célestin Yanndji.
Changement de ministère
5 personnalités changnt de département. Il s’agit de : Aristide Sokambi devient garde des sceaux et cède la défense à Madame Marie Noëlle KOYARA qui occupait précédemment le portefeuille des travaux publics, de l’équipement et de l’aménagement du territoire. M. Assane Abdalala Kadre quitte les postes et télécommunications pour les finances et le budget. Il permute avec Bounandele Koumba qui est désormais Ministres des Postes et Télécommunications.
Eloi Anguimaté va à l’éducation nationale.
21 personnalités gardent leur poste :
Ministre des transports et de l’aviation civile : Monsieur Arnaud DJOUBANE ABAZENE
Ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la francophonie: Monsieur Toussaint KONGO-DOUDOU
Ministre de l’économie du plan et de la coopération internationale : Madame Florence LIMBIO
Ministre du travail, de la sécurité sociale et de l’emploi : Monsieur Gaston MAKOUZANGBA
Ministre des eaux forets chasses et pêches : Madame Isabelle GAUDEILLE
Ministre de la santé et de la population : Madame Margueritte SAMBA MALIAVO
Ministre de l’administration du territoire de la décentralisation et régionalisation : Monsieur Modibo Bachir WALIDOU
Ministre du commerce de l’industrie et des petites et moyennes entreprises : Madame Gertrude ZOUTA
Ministre des mines et de la géologie : Monsieur Joseph AGBO
Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Professeur Bernard SIMITI
Ministre de la Communication : Monsieur Victor WAKE
Ministre chargé du développement du monde rural : Docteur David BANZOUKOU
Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Monsieur Jacques Médard MBOLIAEDAS
Ministre de la réconciliation, dialogue politique et de la promotion de la culture civique : Madame Jeannette DETOUA
Ministre affaires sociales et de l’action humanitaire : Madame Eugénie YARAFA
Ministre de l’urbanisme et des édifices publics : Docteur Jacques DEMANGA
Ministre de l’habitat et du logement : Monsieur Gilbert KOGBRENGBO
Ministre de l’environnement, de l’écologie et du développement durable
: Monsieur Robert NAMSENEI
Ministre chargé du secrétariat du gouvernement des relations avec les institutions : Monsieur Marc MOKOPETE
Ministre du tourisme des arts de la culture et de l’artisanat :
Monsieur Romaric VOMITIADE
Ministre de la jeunesse et des sports : Monsieur Armel NINGATOLOUM SAYO
Ministre délégué à l’élevage : Monsieur Mahamat TAHÏB YAKOUB.
A six mois de la fin de la transition conformément à la décision que vient de donner le président congolais Dénis Sassou Nguesso, Médiateur International de la crise centrafricaine, plusieurs interrogations sont soulevées quant aux actions que devait poser le deuxième gouvernement de Mahamat Kamoun. Quel miracle faudrait-il faire aujourd’hui pour restaurer effectivement l’autorité de l’État, désarmer les nombreux groupes armés, relancer l’économie centrafricaine en perte de vitesse et organiser des élections crédibles, transparents et démocratiques, susceptibles de sortir la RCA des crises militaro-politiques à répétition. L’équipe de Mahamat
Kamoun peut encore miser sur le grand forum en préparation, pour gagner le pari et s’inscrire dans le panthéon de l’Histoire centrafricaine.
Mister