La commune de Nzacko située à 60 km de Bakouma dans le Mbomou renoue progressivement avec ses activités après plusieurs années d’occupation par les groupes armés. L'arrivée de forces alliées russes dans la ville en mai 2021, a facilité le retour de certains déplacés et la reprise des activités socio-économiques. Cependant, les autorités locales déplorent l'absence des agents de l'Etat à leurs postes.
Selon des habitants de Nzako contactés par Radio Ndeke Luka, la présence des soldats russes dans la localité est un soulagement pour la population qui, depuis prés de 10 ans, vivait sous la coupe des groupes armés. Pour ce mois d’août 2021, presque toutes les activités champêtres et commerciales ont repris, les gens circulent librement. Il n’y a pas assez d’inquiétude pour le moment selon Prince Iréné Matassango Lengo, président de la jeunesse de Nzako.
"La sécurité est déjà revenue à Nzacko après l’arrivée des russes. On vit mieux ici. Les activités tournent à merveille et la population vit dans la quiétude", témoigne-t-il.
Adja Kaltouma Gandja, maire de la ville de Nzako, la seule autorité publique de la localité, déplore l’absence des services de l’Etat et demande au gouvernement d’y envoyer des fonctionnaires.
"Je suis la seule autorité de l’Etat qui est restée pendant tout ce temps de crise dans la région. C’est maintenant que certains fonctionnaires ne reviennent que pour observer. Pour le moment, il n’y a que les Russes qui sont surplace. Je demande au gouvernement d’envoyer l’armée nationale et les agents de l'Etat dans la localité. Il n’y a rien à craindre",
Un rapport des humanitaires a indiqué en 2020 que Nzacko est une zone difficilement accessible en raison des défis liés à l’insécurité et aux contraintes logistiques. La ville, selon le rapport, est seulement accessible à moto et difficilement accessible en véhicule 4x4. Le mauvais état des ponts et des routes constitue un obstacle majeur.
Depuis le lancement des opérations de la reprise des villes par le gouvernement, la commune de Nzako a été libérée des mains des rebelles de la CPC en mai 2021. Selon de nombreux habitants, l’autorité de l’Etat doit s’installer pour rassurer la population.