D’un geste précis et délicat, Debonheur Koli vernit les ongles de sa jeune cliente dans son échoppe poussiéreuse. A Bangui, la capitale centrafricaine, le secteur de la manucure et pédicure, jugé féminin en Occident, est aussi un métier pour les hommes.
Debonheur, 27 ans, se penche sur la main tendue d'une jeune habituée du quartier de Ngaragba, au pied des collines de la ville. Il se concentre, applique le pinceau méticuleusement, puis relève la tête, tout sourire. Mission accomplie: le nœud dessiné sur la kératine est parfait.
A "Bangui la coquette", un surnom de longue date donné à la ville pour la douceur de vivre qui la caractérisait jadis, beaucoup de femmes connaissent le jeune homme. "Il met très bien les faux cils et les faux ongles. Chaque fois, tout le monde me demande qui m'a fait ça. J'aime venir chez Debonheur parce qu'après, je me sens belle !", confie la pétillante Pénina, 23 ans. ... suite de l'article sur AFP