La situation humanitaire des déplacés internes de Batangafo au Nord du pays est critique depuis quelques mois. Au total 6000 personnes ont besoin d’une assistance humanitaire selon le chiffre présenté par un des responsables du site contacté par le RJDH ce jeudi 2 septembre 2021.
Plusieurs ménages sur le site des déplacés à Batangafo continuent de vivre dans la précarité, une situation déplorée par ces personnes qui en appellent à l’aide humanitaire. En cette saison pluvieuse, leur cadre de vie est inapproprié, ce qui peut accroître le taux d’infection au paludisme et ouvrir la porte à d’autres pathologies.
Selon Marcelin Yodoloma, un habitant de la ville contacté par le RJDH, les conditions hygiéniques sont déplorables, « cette situation est très déplorable à tels points que toutes les autorités de la localité en parlent. Les déplacés vivent dans les conditions hygiéniques très précaires, les latrines qui sont à leurs disposition sont mal entretenues et dégagent des odeurs nauséabondes ».
L’aide humanitaire est insuffisante, ajoute un notable, « Malgré la prise en charge des organisations non gouvernementales, l’assistance n’arrive pas encore à couvrir les besoins de toutes ces personnes. En dehors de toutes ces difficultés, certains déplacés qui dorment dans les huttes en bâche déjà déchirées et quand il pleut, toutes leur famille sont dans l’eau. C’est ce qui est à la cause du taux élevé de paludisme », a précisé l’autorité locale.
Les déplacés de cette localité demande au gouvernement et aux organisations non gouvernementales de voler à leur secours. D’autres désirent rentrer chez eux, mais demandent un accompagnement, souligne un déplacé du site de Batangafo:
« Les autorités doivent nous accompagner puisse que nous avons manifesté le désir de regagner nos quartiers. Car notre vie sur le site est vraiment déplorable, les conditions hygiéniques, insalubres. Ceci constituant un réel danger pour notre santé, les autorités doivent aider les populations déplacées à regagner leurs domiciles », a lancé ce dernier.
Les violences récurrentes au Nord du pays ont contraint des milliers de personnes à trouver refuge sur le site. Plusieurs ont été victimes d’exactions attribuées, pour une grande partie aux éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement(CPC).