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Centrafrique: un mort à Bangui après l’arrestation d’un chef milicien dans le nord-ouest
Publié le mardi 20 janvier 2015  |  AFP
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© Autre presse par DR
La Mission de stabilisation de l’ONU en Centrafrique, Minusca
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Une personne a été tuée dans un quartier nord de Bangui, où règnait lundi une forte tension après l’arrestation d’un puissant chef anti-balaka dans le nord-ouest de la Centrafrique, a-t-on appris de source policière.

"Il y a en ce moment une vive tension à Boy-Rabe. Une personne a même été tuée cette nuit (de dimanche à lundi) par balles. Par ailleurs, de nombreux tirs d’armes automatiques ont été entendus toute la nuit et ce matin encore", a-t-elle déclaré.

D’après cette source policière, les partisans du "général Andjilo", puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest) par la force de l’ONU (Minusca), "manifestent leur mécontentement".

Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d’en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d’avoir commis de graves exactions.

Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment accusé d’avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.

Son nom a été aussi cité dans l’attaque d’un convoi de soldats pakistanais de la Minusca, le 9 octobre 2014 au nord de Bangui. Un soldat avait péri et plusieurs autres avaient été blessés.

Dimanche, la coordination du mouvement anti-balaka a dénoncé cette arrestation. "Nous dénonçons le désordre dans lequel la communauté internationale veut nous maintenir pour faire perdurer le chaos dans ce pays. Nous ne tolérerons aucune justice à double vitesse", a déclaré le porte-parole Igor Lamaka.

En septembre 2014, quatre autres chefs anti-balaka avaient été arrêtés et inculpés de détention illégale d’armes de guerre. Leur procès doit s’ouvrir le 28 janvier.

Depuis le renversement du président François Bozizé et la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent, qui a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
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