Comment les centrafricains qui reviennent de l’étranger apprécient-ils l’état de la ville de Bangui ? Les réactions sont mitigées. Certains avaient quitté la capitale pour les études, d’autres pour travailler ou en aventure. Quelques-uns sont actuellement de retour au pays et partagent leurs impressions.
Dans l’avion qui vient de se poser sur le tarmac de l’aéroport Bangui M’poko, se trouve Rabiatou, une centrafricaine qui revient de la Côte d’Ivoire après 2 ans d’études. Pour rentrer chez elle, elle a emprunté la route qui traverse le marché de Combattant.
"Je me pose la question de savoir si les autorités centrafricaines qui se rendent dans d’autres pays, se rendent-ils compte de l’état d’infrastructures routières chez les autres ? C’est quand même étonnant de constater qu’a l’entrée de la capitale, on puisse voir que les routes sont désuètes et le paysage laisse à désirer", dit-elle dépitée.
Lionel a également la même impression. L’homme a passé des moments en Tanzanie. De retour à Bangui, il déplore le manque de moyens de télécommunication.
"C’est ennuyant la qualité de réseaux téléphoniques dans le pays. Quand on arrive ailleurs, les services sont fluides et la connexion internet aussi. Mais ici, c’est toujours un casse-tête", relève-t-il.
Pour Judicaël Abdou qui revient du Brésil, tous les centrafricains doivent faire une prise de conscience pour relever le pays.
"Chacun de nous est appelé à construire ce pays. La mairie doit aussi mettre en place une structure spécialisée dans les collectes de déchets pour présenter une bonne image du pays", propose-t-il.
Fondé le 26 juin 1889, Bangui est la capitale politique de la République Centrafricaine avec plus d’un million d’habitants. De l’avis de nombreux centrafricains qui reviennent de l’étranger, Bangui est peu développé par rapport aux autres capitales.