Le gouvernement gabonais retirera d'ici juin 2022 son contingent des opérations de la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) à l'occasion de la prochaine rotation des troupes, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Cette décision intervient à un moment où l'ONU est en quête de quelque 900 soldats destinés à renforcer la MINUSCA, suite à des accusations d'exploitation et d'abus sexuels, couplées avec des problèmes d'équipements des casques bleus en Centrafrique, a-t-on indiqué de mêmes sources.
L'ONU ne s'est pas encore prononcée sur cette question, tandis que le gouvernement gabonais se propose à cet effet d'ouvrir une enquête.
Une affaire similaire avait éclaté en mars 2018, mais n'a pas abouti au retrait des troupes. Par contre, les mêmes accusations à l'endroit du contingent de la République du Congo ont conduit au rapatriement des soldats.
Le Gabon a régulièrement fourni des casques bleus en Centrafrique depuis 1997, que ce soit pour la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB), la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et, depuis septembre 2014, la MINUSCA.