L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga et le pasteur Nicolas Guerékoyamé ont passé la nuit du lundi à mardi dans le 4ème arrondissement précisément à Boy-Rabe. Ces deux leaders religieux n’ont pas souhaité quitter la zone sans que les deux otages soient libérés.C’est une source proche de l’archevêché de Bangui qui a confirmé ce matin à Centrafrique Libre cette information. La source a indiqué que les deux leaders religieux ont pris cette décision suite à l’échec dans les négociations « hier avant la fin de la journée, il était prévu que les deux otages soient libérés. Mais contre toutes attentes, les gens ont changé leur position. Ils ont refusé de procéder à la libération des otages pour des raisons que nous ne connaissions pas. Tout le monde était flou sur la question. Face à cette volte-face, les deux leaders ont décidé de rester à Boy-Rabe pour passer la nuit parce que les otages n’ont pas été libérés comme promis ».
De sources bien informées, les leaders religieux ont négocié avec les principaux leaders des Antibalaka. « Dans les négociations, je peux vous dire qu’il y a Ngaissona et les autres. Mais ils ne sont pas clairs dans les négociations » a expliqué la source.
Selon des sources non officielles, les leaders des Antibalaka auraient posé deux conditions à la libération des otages. La première est la libération de Andjilo, la seconde est la demande d’une rançon. Pour le moment, les principaux responsables des Antibalaka ne sont pas joignables pour se prononcer sur les informations que nous avons reçues.
Mais de sources proches de l’église catholique, rien ne prédit une libération imminente des otages « après une journée de négociations, les choses ne semblent pas avancées. Les Antibalaka ne nous présentent pas la volonté de libérer les otages. Ils reviennent sur leur exigence relative à la libération de Andjilo, on a beau leur faire comprendre que cela ne dépendait pas des leaders religieux » a confié une source proche de l’archevêque de Bangui.
Notons que les Antibalaka ont pris en otage dans la matinée du lundi deux humanitaires dont une française. Ces deux personnes travaillaient pour la Caritas à travers le projet CODIS.
Au moment où nous mettons sous presse, nous recevons une alerte relative à une prise d’otage dans le quartier combattant (8ème arrondissement). La personne enlevée serait aussi un expatrié.
Diane LIGANGUE