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© Agence de Presse Africaine par FRANCOIS BIONGO
Centrafrique: cérémonie de restitution des travaux du forum de Brazzaville La présidente de transition Catherine Samba Panza a reçu des mains du général Babacar Gaye le CD de restitution du forum de Brazzaville |
La République de Catherine Samba-Panza a enregistré deux otages entre deux jours, lundi 19 et mardi 20 janvier, une humanitaire française et une employée de la Minusca. Pendant que les hommes de Dieu font pieds de grue à Boy Rab, en multipliant de tact pour obtenir la libération de la Française, l’employée de l’ONU a vite été libérée. Le grade de Babacar Gaye n’est-il efficace que lorsque son institution est mise en épreuve? On saurait le dire exactement.
Tout simplement parce que l’histoire ne répète jamais. C’est donc une suite d’évènements appelés parfois à se contredire. Depuis le haut de la colline du 4ème arrondissement, des leaders du mouvement Anti-Balaka se sont mués en preneurs d’otage. Leur péché mortel est qu’ils ont pris et arrêté ceux-là même qui étaient les seuls sinon l’unique à venir à leur secours au mois de décembre 2015, en leur apportant des médicaments et de la nourriture. La dame en question est la principale donatrice de la Coordination Diocésaine pour la Santé depuis 2005, CODIS a accompagné Monseigneur Dieudonné Nzapalainga lors de sas visite aux Anti-Balaka, au Monastère de Boy Rab. La moralité s’apprécie en fonction des individus, des cultures et des mentalités encore faudrait-il que l’éducation et l’instruction soient au fondement de l’évolution de ces derniers.
Le mauvais précédent qui drainerait peut être les caciques des Anti-Balaka, surtout ceux pour qui le mouvement a été véritablement un tremplin pour les braquages, les vols à main armée, les pillages et j’en passe, serait peut-être l’arrestation et le relâchement du chef rebelle tchadien, Abdel Kader Baba Laddé alors même que la justice était en passe de le juger et si, culpabilité démontrée, allait être condamné à subir les peines prévues à cet effet. Discrètement et sûrement, son extradition, demandée par les autorités tchadiennes a été effective, il n’y a pas longtemps. Abdoulaye Miskine, détenu dans les prisons camerounaises, avait également été libéré suite aux nombreux otages pris par ses éléments. Dans les deux cas, il n’y a pas photo. Baba Laddé n’est pas centrafricain et l’arsenal militaire de Déby n’a pas besoin de la volonté des dirigeants centrafricains pour se déchainer et obtenir les résultats que le pouvoir tchadien escompterait; encore moins, Abdoulaye Miskine n’est pas prisonnier de Catherine Samba-Panza.
Toute proportion gardée, Anti-Balaka et ex-Séléka, tous ont toujours prôné être favorables à la lutte contre l’impunité, l’amnistie des crimes. Bref! Tout ce qui pouvait freiner l’élan de justice que le pays engagerait. Les vraies revendications que le peuple attendrait des Anti-Balaka ou des ex-Séléka serait une justice équitable, un procés juste, transparent, public sans ingérence politique et internationale, un procès qui fasse prévaloir les droits de la défense. Voilà le chemin sur lequel le peuple centrafricain souhaiterait voir les patriotes agir ou réagir.
Nous sommes convaincus que dans le tréfonds de Andjilo, il aurait voulu la justice pour son pays et pour tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre plongé leurs mains dans des crimes de quelle que nature que ce soit. Il a engagé à Boy Rab, son fief, un combat contre les braqueurs même si certains habitants du même quartier ont confié au micro des journalistes, que le moine auto proclamé n’en a rien de l’identité qu’il réclame.
Tuer les otages est un crime irrévocablement punissable mais refuser de libérer Andjilo concours à lutter contre l’impunité.
Mister
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