Bangui, Organe réunissant le Président de la République centrafricaine et les membres du gouvernement centrafricain pour discuter et adopter certains des actes principaux du pouvoir exécutif, le conseil des ministres centrafricain est désormais élargi aux Russes et aux autorités rwandaises. Une première fois depuis l’indépendance de la RCA.
Selon des informations concordantes recueillies par CNC, l’ambassadeur russe en Centrafrique, Monsieur Vladimir Titorenko, ou son représentant siège régulièrement aux conseils des ministres chaque semaine à la présidence de la République. Il prend la parole et dicte des conduites à adopter. On ignore les vraies raisons de la présence russe dans ce cercle de décision, mais tout porte à croire qu’ils supervisent toutes les décisions prises par le gouvernement pour savoir si elles sont conformes aux intérêts russes en Centrafrique.
Et ce n’est pas fini pour autant ! Même les autorités rwandaises suivent aussi régulièrement en direct depuis Kigali par vidéoconférence toutes les séances du conseil des ministres tenues chaque semaine au palais de la renaissance. D’après nos sources, les autorités rwandaises se moquent régulièrement de la timidité du chef de l’État Faustin Archange Touadera face à son Premier ministre et les membres de son gouvernement. Il ne fait que les écouter c’est tout.
D’après un membre du gouvernement rwandais très déçu après séance, Touadera veut imiter Kagamé, mais malheureusement brille par sa timidité, et n’a pas la facilité de langage tout comme le courage de prendre des décisions face aux membres de son équipe gouvernementale comme son homologue rwandais .
Ces pratiques nouvellement instaurées dans le pays soulèvent un autre problème qui est celui de la souveraineté de la République centrafricaine.
Les mercenaires russes de la société Wagner sont omniprésents dans l’appareil étatique. Des conseils des ministres aux combats aux côtés des FACA en passant par la tenue de la douane centrafricaine et instruction des militaires, policiers et gendarmes, la Centrafrique a perdu sa souveraineté. Ce qui pousse le ministre d’État Jean-Willybiro SAKO à dire à haute et intelligible voix que ce sont les Russes qui contrôlent et dirigent le pays.
Selon certains observateurs nationaux, l’intérêt des autorités centrafricaines est surtout de multiplier le clientélisme international et de diversifier la dépendance. La nouvelle revendication de souveraineté du régimes de Bangui consiste à démultiplier les liens de dépendance au lieu de créer les conditions économiques de la souveraineté.