Depuis quelques jours, certaines personnalités centrafricaines séjournent en Italie, à Sant’Egidio pour des concertations. Il s’agit entre autres de s’anciens premiers ministres Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuélé, Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun et d’autres personnalités politiques et de la société civile. Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le chef de l’État Faustin Archange Touadera et actuellement en cours de préparation. Les travaux de concertation ont débuté ce mardi 28 septembre 2021.
La séance de travail de ce mardi matin a été l’objet d’une passe d’armes très dure.
La majorité des participants s’est clairement prononcée pour la participation des groupes armés au dialogue qui par conséquent se devra d’être inclusif. Un bémol a toutefois été introduit en ce que seuls les membres et dirigeants de groupes armés centrafricains devraient être conviés dans le cadre de ce dialogue.
Les représentants des pouvoirs publics se sont, sans surprises aucunes, opposés à ce principe. Ils ont défendu la position connue du Président TOUADERA qui est celle d’un dialogue inclusif avec celles et ceux, des fils de la RCA, qui ont « demeuré dans la République ». C’est-à-dire une inclusivité sans groupes armés. Ces derniers devront, pour ceux qui l’acceptent, revenir dans l’accord de Khartoum et seront donc traités au regard des dispositions de cet accord.
Cette position minoritaire a été soutenue par la Communauté Sant’ Egidio qui a défendu cette ligne.
Selon ce schéma, on s’achemine donc vers un dialogue à deux étages.
Cette conclusion a posé 2 problèmes :
– certains participants déclarent refuser de signer le document final s’il est rédigé selon cette vision ;
– aucune solution n’est envisagée pour les groupes armés qui refusent de rentrer dans l’accord de Khartoum ou pour les groupes qui seraient nouvellement créés.