Suite aux consultations menées en début de semaine à Rome par la communauté Sant’Egidio, tous les participants ne sont pas sortis satisfaits.
Pendant 3 jours, les représentants des partis politiques, de la société civile et des confessions religieuses centrafricaines ont échangé sur le thème du futur dialogue républicain qui doit se tenir à Bangui, d’ici la fin de l’année.
Malgré leur nombre, les opposants ne sont pas parvenus à infléchir la position des autorités selon qui les groupes armés doivent être exclus du dialogue tant qu’ils n’ont pas déposé les armes et réintégré l’accord de paix signé en 2019 à Khartoum.
Profondément déçu par l’issue de la réunion, le KNK, ancien parti de l’ex-président François Bozizé qui a depuis pris la tête de la rébellion, s’est fendu d’un communiqué dénonçant « un dialogue à deux vitesses séparant d’un côté les forces vives et de l’autre les groupes armées. »
Ces derniers sont « le nœud du problème » affirme Christian Gnenebem, président du KNK. « Ne pas les inclure serait une erreur d’autant que l’accord de Khartoum est caduc et n’intègre pas toutes les forces en présence ».
Crescent Beninga de la société civile dit comprendre cette frustration « mais ces discussions informelles ne présagent rien du futur dialogue », tempère-t-il.
Ni déçu ni satisfait, l’opposant Martin Ziguélé rappelle que d’autres initiatives telles que la CIRGL peuvent servir de cadre pour discuter avec les rebelles.
« L’objectif n’était pas d’obtenir un accord », tranche Mauro Garfalo, responsable des relations internationales de la communauté de Sant’Egidio.... suite de l'article sur RFI