Près d’une semaine après le drame qui a occasionné plusieurs dizaines de morts, dont des femmes et des enfants, au village Matchika dans la périphérie de Bambari, les autorités annoncent l’arrestation de présumés auteurs. Selon le procureur près la Cour d’Appel de Bambari, ces derniers répondront de leurs actes devant les cours et tribunaux nationaux.
Plusieurs personnes présumées en lien avec ce drame ont été arrêtées ces derniers jours par la gendarmerie de la localité. Information confirmée par les autorités judiciaires de la Ouaka. Pour elles, la révision des horaires du couvre-feu ainsi que la contre-offensive des Forces coalisées, lancée au lendemain de l’attaque, ont permis de mettre la main sur ces présumés assaillants.
Le succès de la contre-offensive des forces coalisées
"Ces éléments sont arrêtés le jour au le jour. Depuis l’instauration du couvre-feu à 18 heures, ces individus sont quotidiennement stoppés par les forces loyales. Par ailleurs, la contre-attaque des forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser également quelques éléments de l’UPC membres de la CPC" a affirmé Olivier Mbombo Doté, procureur près le Tribunal de grande instance de Bambari.
Faire face à la foudre de la justice
Ces arrestations interviennent dans un contexte d'enquête ouverte par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bambari. A en croire ces autorités, les responsables de ces actes seront traduits devant les instances nationales.
"Après ce drame, nous avons décidé de mettre en place une commission d’enquête, avec le concours de la gendarmerie et de la police afin que les responsabilités soient établies. Les auteurs de ce crime répondront devant la Cour pénale spéciale et nos cours criminelles. Ils feront face à la foudre de la justice" a conclu le procureur.
Le 05 octobre dernier, près d’une quarantaine de civils ont été froidement abattus par des éléments présumés de l’UPC à 20 kilomètres de Bambari sur l’axe Alindao. Un acte condamné par le gouvernement ainsi que plusieurs organisations. Une semaine après cette tuerie, le trafic routier n'a pas encore repris sur ce tronçon. Cependant à Bambari les activités tournent normalement.