Les deux (2) derniers humanitaires des sept (7) capturés, mardi 05 octobre, par des hommes armés non loin de Bouca ont été libérés le jeudi 07 octobre. Ceci grâce à la médiation engagée par les autorités locales de Bouca avec les ravisseurs.
La libération des deux humanitaires est intervenue précisément 48 heures après leur enlèvement dans le village Ngatoua, situé à quelques dizaines de kilomètres de Bouca. A en croire le Sous-préfet de la localité, Damien Nganahoti, aucune somme n’a été versée aux preneurs d’otage qui exigeaient une rançon de 5 millions de francs CFA.
« Ils ont été libérés jeudi après la médiation faite par le président du comité des sages et la coordinatrice du Comité local de paix et de réconciliation (CLPR) de Bouca. Aucune rançon n’a été versée », affirme le sous-préfet.
Une prise d’otages à base de revendications sociales
Les ravisseurs, pour justifier le rapt des humanitaires, ont formulé des revendications demandant d’abord le départ du Maire de leur localité, ensuite leur prise en compte dans les différents projets sociaux dans la région.
« C’était un moyen pour eux de se faire entendre car selon eux ils subissent certaines injustices de la part de leur Maire. Ils exigent que l’autorité municipale soit remplacée. Ils ont aussi demandé leur incorporation dans l’armée. Enfin, ils souhaitent qu’ils soient aussi pris en compte dans la mise en œuvre de certains projets à Bouca afin de subvenir aux besoins de leur famille », précise Damien Nganahoti.
Les humanitaires pas rassurés
Ce énième incident dans cette région où des travailleurs humanitaires sont attaqués presque régulièrement, a amené les ONG humanitaires à suspendre leurs interventions.
En juillet de l’année en cours, des attaques contre un convoi de MSF non loin de Batangafo ont obligé l’organisation humanitaire à suspendre ses différentes activités dans la région en raison du climat sécuritaire inquiétant.