« Le cessez-le-feu engage les forces de défense et de sécurité à ne plus poursuivre militairement sur le terrain les hommes qui ont déposé les armes… Les FACA et les forces alliées vont continuer leur travail de sécurisation du pays », a indiqué le porte-parole de la présidence de la République Albert Yaloké Mokpème. Et ce n’est pas tout
Pour couper court à certaines rumeurs qui circulent dans le pays après la décision prise par le chef de l’État de suspendre toutes les opérations militaires contre les groupes armés sur l’ensemble du territoire national, la présidence de la République tient à éclairer la lanterne des Centrafricains sur le contenu de ce cessez-le-feu unilatéral.
Albert Yaloké Mokpème : « Le cessez-le-feu engage les forces de défense et de sécurité à ne plus poursuivre militairement sur le terrain les hommes qui ont déposé les armes… Un communiqué de l’État major devrait suivre pour indiquer les lieux de cantonnement des hommes qui ont déposé les armes. Ceux qui n’enlèvent rien, au travail des forces de défense et de sécurité en cas d’attaque, ils doivent exercer leur droit de protection. On est plus dans le cadre des opérations militaires qui consistaient à pourchasser dans leur dernier retranchement les éléments du CPC qui ont repris des armes. Aujourd’hui ils ont décidé de déposer les armes, de donner leur position et l’on va procéder au cantonnement et à leur désarmement. La Minusca doit continuer son travail de maintien de la paix et de protection de la population. Les FACA et les alliés vont continuer leur travail de sécurisation du pays. Quant aux éléments du FPRC et de l’UPC qui refusent de signer et de baisser les armes, ils seront considérés les ennemis de la paix par nos forces de défense et de sécurité ».
Pour le porte-parole de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) Abakar Sabome, le cessez-le-feu décrété par le chef de l’État est une bonne chose. Mais des informations confidentielles qui leur sont parvenues font état du recrutement clandestin par le chef de l’État de 500 rebelles ADF qui commettent de nombreux crimes à l’est de la République démocratique du Congo pour venir en République centrafricaine les combattre. Et donc ce cessez-le-feu est un jeu qui à un seul but, rouler la communauté internationale et nationale dans la farine pour la seconde fois.
Du côté de 3R, on exprime sa réticence quant au cantonnement des éléments pour le désarmement annoncé.
« On n’est pas bête pour tomber pour la seconde fois dans leur piège », déclare un officier général de 3R.
Du côté de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), on se dit prêt à mener la bataille jusqu’à la mort. Même son de cloche du côté de Nourredine Adam du FPRC dont une bonne partie de ses éléments se sont désarmés déjà.
Rappelons que le 15 octobre dernier, le chef de l’État avait décrété un cessez-le-feu unilatéral sur l’ensemble du territoire national. D’après lui, la paix n’a pas de prix, et il n’y a de paix véritable que celle issue d’un dialogue franc entre les filles et fils d’un pays déchiré par des crises interminables comme le nôtre. « Il faut donner une chance à la paix, quelles que soient les atrocités et les injustices subies… ».