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Les changements climatiques aggravent l’insécurité alimentaire et la pauvreté en Afrique (OMM)

Publié le mercredi 20 octobre 2021  |  AIP
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© Autre presse par DR
Le Secrétariat de l`OMM, dont le siège se trouve à Genève
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L’augmentation des précipitations, la hausse des températures et l’accroissement des phénomènes météorologiques extrêmes ont contribué à aggraver l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de populations en Afrique en 2020, ce qui n’a fait qu’accentuer la crise socio-économique et sanitaire déclenchée par la pandémie de Covid-19.

C’est ce qu’indique un nouveau rapport multi-institutions coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et publié mardi 19 octobre 2021.

Ce rapport sur l’état du climat en Afrique 2020 donne un aperçu des tendances et des effets du changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers emblématiques du continent.

Il met en évidence la vulnérabilité disproportionnée de l’Afrique et montre comment les avantages potentiels des investissements dans l’adaptation au climat, les services météorologiques et climatologiques et les systèmes d’alerte précoce l’emportent largement sur les coûts.

« Au cours de l’année 2020, les indicateurs climatiques en Afrique ont été caractérisés par une augmentation continue des températures, une accélération de l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, tels que les inondations, les glissements de terrain et les sécheresses, et les impacts dévastateurs associés », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

« La fonte rapide des derniers glaciers d’Afrique de l’Est, dont on s’attend à ce qu’elle soit totale dans un avenir proche, nous alerte d’un changement imminent et irréversible du système Terre », a-t-il ajouté.

Selon lui, parallèlement aux mesures de relèvement adoptées face à la Covid-19, il reste urgent de renforcer la résilience climatique. Il est particulièrement nécessaire d’investir dans le développement des capacités et le transfert de technologies, ainsi que dans l’amélioration des systèmes d’alerte précoce nationaux, notamment les systèmes d’observation du temps, de l’eau et du climat, a-t-il expliqué.

« D’ici 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (c’est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollar par jour) seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises », a déclaré la Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine, Josefa Leonel Correia Sacko.

« Cette situation fera peser une charge supplémentaire sur les efforts de réduction de la pauvreté et entravera considérablement la diffusion de la prospérité », a-t-elle ajouté.

En Afrique subsaharienne, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3% de baisse supplémentaire du produit intérieur brut d’ici à 2050. « Cela représente un défi de taille pour l’adaptation et la résilience face au climat, car non seulement les conditions physiques se détériorent, mais le nombre de personnes touchées augmente », a-t-elle précisé.

Les effets conjugués des conflits prolongés, de l’instabilité politique, de la variabilité climatique, des épidémies de ravageurs et des crises économiques, exacerbés par les conséquences de la pandémie de Covid-19, ont été les principaux facteurs d’une augmentation significative de l’insécurité alimentaire.

Une invasion de criquets pèlerins aux proportions historiques, qui a débuté en 2019, a continué à avoir un impact majeur dans la Corne de l’Afrique et l’Est du continent en 2020.

L’insécurité alimentaire a augmenté de 5 à 20 points de pourcentage à chaque inondation ou sécheresse en Afrique subsaharienne.

La détérioration associée de la santé et de la fréquentation scolaire des enfants pourrait aggraver les inégalités de revenus et de genre à plus long terme. Le rapport constate une augmentation de près de 40% de la population touchée par l’insécurité alimentaire en 2020 par rapport à l’année précédente.

Ainsi, on estime que 12% de tous les nouveaux déplacements de population dans le monde se sont produits dans la Corne de l’Afrique et l’Est du continent, avec plus de 1,2 million de nouveaux déplacements liés à des catastrophes et près de 500.000 nouveaux déplacements liés à des conflits. Dans la catégorie des déplacements internes liés aux catastrophes, les inondations et les tempêtes sont les causes principales, suivies par les sécheresses, indique le rapport.

(AIP)

eaa/tm
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