Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La présence de Wagner en Centrafrique viole-t-elle le dispositif de l’embargo imposé par le conseil de sécurité ?

Publié le vendredi 22 octobre 2021  |  Corbeau News Centrafrique
En
© Autre presse par DR
En Centrafrique, le pari risqué des mercenaires russes
Comment


Dans une interview accordée au magazine panafricain jeune Afrique le 20 septembre dernier, le chef de l’État centrafricain, le professeur Faustin Archange Touadera disait n’avoir pas eu connaissance de l’activité de l’entreprise de mercenariat russe Wagner en Centrafrique. Or, son homologue français, quatre mois plutôt, affirme dans une interview accordée au journal du dimanche que son homologue centrafricain Faustin Archange Touadera est désormais otage du groupe Wagner. Une position parfaitement conforme à celle d’experts des Nations unies qui s’est alarmée dans un rapport de l’augmentation du recrutement et de l’utilisation d’entreprise militaire et de sécurité privées étrangères par le gouvernement centrafricain. Mais la seule question est de savoir si la présence du groupe russe Wagner est-elle conforme au dispositif de l’embargo imposé en RCA ?


Selon la déclaration faite le 18 octobre dernier par madame NATHALIE BROADHURST, représentante permanente adjointe de la France auprès des nations-unies, il ne fait aucun doute, la présence des mercenaires de Wagner en Centrafrique est parfaitement illégale conformément au dispositif de l’embargo sur les armes imposé en RCA.

« J’appelle à cet égard à lever l’ambiguïté qui est entretenue par l’utilisation, dans l’ensemble des rapports des Nations Unies, de l’expression « autres personnels de sécurité » qui entretient la confusion. S’il s’agit des forces bilatérales qui ont été notifiées au comité de sanctions, alors l’État concerné doit assumer la pleine responsabilité des exactions commises. S’il s’agit des mercenaires de Wagner, leur présence n’a jamais été notifiée au comité de sanctions : et elle n’est pas conforme à l’embargo renouvelé par ce Conseil au mois de juillet dernier ».

Entre-temps, le chef de l’État Centrafricaine, de son côté, avait affirmé que les « instructeurs russes » qui sont actuellement disposés au côté des forces armées centrafricaines dans leur offensive contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) sont déployés en RCA par Moscou au titre d’un accord de défense signé en 2017, et ce, en accord avec le conseil de sécurité des Nations unies. Ceci dit, ce ne sont ni des mercenaires de la société Wagner ni ceux d’un autre groupe privé étranger.

Par ailleurs, dans un rapport des experts des c unies sur la Centrafrique, il est clairement fait état de l’augmentation du recrutement et de l’utilisation d’entreprise militaire et de sécurité privée étrangère par le gouvernement centrafricain.

Sur le terrain, on voit clairement les mercenaires de la société russe Wagner en première ligne dans les combats opposant les groupes armés aux forces armées centrafricaines (FACA).

Si le gouvernement tente de nier la présence des hommes de Wagner sur le territoire centrafricain, c’est qu’il savait très bien que cela viole l’embargo imposé sur les armes en RCA.
Commentaires