Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a publié, mercredi 27 octobre, son aperçu des besoins humanitaires en Centrafrique. Personnes déplacées, besoins alimentaires et de santé... L’organisation estime que plus de la moitié de la population aura besoin d’une assistance humanitaire en 2022, et que plus de 2 millions de personnes auront un « besoin aigu » d’assistance. Une dégradation en grande partie liée au contexte économique après deux années difficiles. Les deux raisons principales : le Covid-19 et la « résurgence des violences armées et du conflit » depuis la fin 2020.
Fermeture de la principale voie d’approvisionnement, chute de la production agricole (-40% par rapport à 2020), baisse des flux commerciaux et de la production globale... Tous ces facteurs ont conduit à des pressions inflationnistes et à une chute du pouvoir d’achat des ménages en Centrafrique. En 2021, il devrait être semblable à celui de 2019, « soit une perte de deux années de croissance du revenu par habitant »,note le rapport de l’OCHA.
Les emplois précaires sont impactés. En une année, la proportion de personnes gagnant moins de 30 000 FCFA par mois – 45 euros environ – a augmenté de 30%, et ce alors que le coût médian du panier minimum des articles de survie a lui augmenté de 20% sur la première moitié de l’année 2021. Il est estimé à 70 000 FCFA, soit deux fois plus que ce gagne la majorité des Centrafricains.... suite de l'article sur RFI