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RCA: dix casques bleus égyptiens blessés par la garde présidentielle

Publié le jeudi 4 novembre 2021  |  Journal de Bangui.com
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© Autre presse par Catianne Tijerina
Des Casques bleus de la MINUSCA lors d`une patrouille à Bangui
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Un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État.

Dix casques bleus de la Minusca ont été blessés dont deux grièvement lundi 1er novembre dans un incident impliquant des membres de la garde présidentielle, selon l’ONU. Aux alentours de 15h30 heure locale, un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Selon les premières informations, une erreur d’itinéraire serait à l’origine de l’incident.

L’ONU condamne une « attaque délibérée » et appelle à l’ouverture d’une enquête. Le gouvernement n’a pas encore réagi. Selon plusieurs sources, le chauffeur du bus identifié Nations unies, qui transportait les casques bleus égyptiens débarqués dimanche 31 octobre à Bangui, se serait trompé d’itinéraire. Le bus s’est retrouvé à 120 mètres de la résidence du chef de l’État, dans le quartier Boy-Rab, alors que le président Touadéra se trouve actuellement en Écosse pour la COP26.

Tirs sans sommation

C’est à ce moment-là que la garde présidentielle a ouvert le feu. « Des tirs nourris […] sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés », indique la Minusca. La mission de l’ONU condamne fermement ce qui « apparaît être une attaque délibérée et inqualifiable que rien ne justifie ».

Une source proche du gouvernement affirme que les casques bleus auraient tenté de « prendre des photos de la résidence » et confirme que dans sa fuite le bus a heurté une jeune femme qui a perdu la vie.

Dans ses rapports, la Minusca dénonce régulièrement des violations de l’accord qui la lie au gouvernement. Notamment des actes d’intimidations, de violences de fouilles de ses véhicules ou d’entraves à la circulation de son personnel par les forces pro-gouvernementales. Le gouvernement n’a pas encore réagi de manière officielle.
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