Ce dimanche 7 novembre vers 14 heures, la ville de Bocaranga, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de l’Ouham-Péndé est à nouveau secouée par des détonations d’armes automatiques des soldats de l’armée centrafricaine. Plusieurs individus ont été interpellés, des motos emportées, la panique s’empare de la ville.
Au lendemain de l’affrontement ayant opposé samedi les soldats FACA et les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village de Létélé, situé à 20 kms de Bocaranga sur l’axe Ndim, plusieurs militaires de l’armée nationale ont complètement assiégé les quartiers Haoussa et Belké de Bocaranga. Ils ont fait des tirs incessants avec leurs armes et interpellent des Peuls et des chrétiens civils, puis emportent une dizaine des motos des particuliers.
« Ils ont fait ruelle par ruelle. Nous vivons un traumatisme sévère à cet instant », s’alarme un habitant de Bocaranga. D’après lui, les habitants de ces quartiers, traumatisés, ont commencé à quitter leur domicile après les tirs.
Dans un fichier audio enregistré par un habitant, on entend bien les tirs des fusils avec un bruit assourdissant.
Rappelons que le samedi dernier, un soldat FACA tué, un autre enlevé par les assaillants lors d’une attaque contre une position de l’armée nationale à Létélé, un village situé au croisement des axes menant à Ndim, à Paoua et à Bocaranga.