La cour pénale spéciale a décidé de frapper, et elle a frappé dur. Comme disait Mike Cole, chef du bureau de la cour pénale internationale à Bangui, « 2021 est une année supère pour la justice en République centrafricaine ». Avec l’arrestation du ministre de l’Élevage Ali Hassan Bouba dans son bureau vendredi, la justice a décidé de montrer que sa route est longue et difficile, mais ses bras sont plus longs. Et ils sont forts. « Ils peuvent toucher les présumés auteurs de crimes atroces ou qu’ils soient ». Mais d’ores et déjà, certains chefs rebelles proches du pouvoir ou non qui sont à Bangui ou ailleurs commencent à avoir peur. C’est le cas de Monsieur Abdoulaye Hissen qui disparaît depuis 48 heures de circulation.
Monsieur Mike Cole, chef du bureau de la cour pénale internationale à Bangui a parfaitement raison de dire que « tous ceux qui ont soif de justice peuvent maintenant se calmer, car Leur guérison a commencé ». Qui peut penser encore il y a trois jours que la peur va changer de camp. À Bangui, les présumés sanguinaires qui croient déjà être à l’abri de la justice en se rapprochant du pouvoir peuvent désormais savoir que le temps de l’impunité à sonner.
« Il faut que ça continue pour tous les présumés criminels qui sont présentement sous le nez de la justice ici à Bangui », déclare un étudiant en droit à l’université de Bangui.
Justement, il y’a déjà un véritable tremblement parmi eux. En prenant l’exemple de l’ancien ministre de la Jeunesse Abdoulaye Hissen Ramadan, chef du comité national de défense et de sécurité (CNDS) des trois grands groupes armés issus de l’ex-coalition Séléka qui n’est plus visible dans les circulations à Bangui quelques minutes après l’arrestation du ministre Ali Hassan Bouba, coordonnateur politique du groupe armé UPC (unité pour la paix en Centrafrique).
Depuis son ralliement au pouvoir, Abdoulaye Hissen a une autorisation de porte d’arme de calibre de guerre, véhiculé et logé par l’État centrafricain dans une suite à l’hôtel Ledger et dans une villa au quartier KM5. Mais après notre première publication sur l’affaire, il avait quitté l’hôtel Ledger pour le national hôtel. Mais depuis deux jours, l’homme n’est ni dans les hôtels à Bangui ni dans sa villa au quartier KM 5. Sauf que le vendredi dernier dans la soirée, nous l’avons retracé à une place mortuaire au KM5 avant qu’il ne disparaisse définitivement. Mais comme disait Mike Cole, les bras de la justice sont assez longs, « ils peuvent toucher les présumés auteurs de crimes atroces ou qu’ils soient ».
Mais Abdoulaye Hissen n’est pas le seul, Il y’a également le chef rebelle Gilbert TOUMOU DEYA comme ministre délégué au DDRR qui jouit également d’une liberté totale alors que ses nombreuses victimes à Ndélé, Birao ne demandent que la justice.