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La minusca présente les tâches prévues dans le nouveau mandat pour appuyer la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit

Publié le jeudi 25 novembre 2021  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
La minusca présente les tâches prévues dans le nouveau mandat pour appuyer la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit
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Renforcement des activités de prévention de lutte, prise en compte des risques de violence sexuelle dans l’analyse des menaces et collaboration avec des survivants et des victimes de ce type de violence : ce sont quelques-unes des tâches prévues dans le nouveau mandat de la MINUSCA, approuvé par le Conseil de sécurité le 12 novembre dernier, et présentées mercredi à la presse.

« Il y a des nouveautés dans la résolution 2605 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui vont nous aider à lutter davantage contre les violences sexuelles liées au conflit en République centrafricaine (RCA)», a déclaré Beatrix Attinger Colijn, conseillère principale de la MINUSCA sur sur les violences sexuelles liées au conflit, mercredi, lors de la conférence de presse hebdomadaire, aux côtés du Commandant Charlotte ISssa, directrice intérimaire de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR).


Selon la conseillère de la MINUSCA, la résolution 2605 demande à toutes les parties au conflit armé en RCA, y compris les groupes armés, « de mettre fin aux actes de violence sexuelle et fondée sur le genre, et demande aux autorités centrafricaines d’ouvrir sans tarder des enquêtes sur les actes de violence qui auraient été commis et d’en poursuivre les auteurs présumés ». A la MINUSCA, la résolution 2605 instruit « de renforcer ses activités de prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre et de lutte contre celle-ci, conformément à la résolution 2467, et de veiller à ce que les risques de violence sexuelle et fondée sur le genre soient pris en compte dans les systèmes de collecte de données, d’analyse des menaces et d’alerte rapide de la Mission, en entamant une collaboration éthique avec des survivants et des victimes de ce type de violence, ainsi que des organisations de femmes », a-t’elle informé.

Relativement à la situation en RCA, de juillet 2020 à juin 2021, 311 incidents de violences sexuelles liées au conflit ont été documentés dans les 16 préfectures du pays, les taux les plus élevés se situant dans l’Ouham-Pendé et la Ouaka. « Il y a eu un pic lors des affrontements entre les forces étatiques et les groupes armés entre décembre 2020 et février 2021», a expliqué la conseillère. La MINUSCA apporte un appui technique aux quatre ministères en charge de l’UMIRR à savoir Justice, Intérieur, Santé et Famille, Femmes et Enfants:“ Nous apportons un appui technique a la mise en oeuvre du communiqué conjoint sur les violences sexuelles liees au conflit”.

Pour sa part, la directrice intérimaire de l’UMIRR, le Commandant Charlotte ISSA, a présenté les réalisations et les défis de cette entité en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Au nombre de ces réalisations, elle a cité, entre autres, « des campagnes de sensibilisation de la population, des ateliers et formations, la mise en place d’un cadre de concertation partenaires techniques financiers et acteurs d’appui nationaux, la mise en place d’un budget de fonctionnement pour l’UMIRR ».

Cette responsable s’est également penchée sur les défis de l’UMIRR, notamment la problématique de la perennnisation du personnel, le renforcement des moyens humains, logistiques et matériels, la mise en place d’un mécanisme de concertation périodique et le soutien des quatre ministères de tutelle, le renforcement du soutien medical et la correctionalisation des crimes sexuels.

Paraphrasant le message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à l’occasion de la Journée internationale pour l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que « la violence à l’égard des femmes et des filles reste la violation des droits humains la plus répandue et la plus pressante qui soit. À la fois crime odieux et urgence de santé publique, elle a de lourdes conséquences pour des millions de femmes et de filles partout dans le monde ». Il a ajouté que le Secrétaire général appelle à « des stratégies globales à long terme pour s’attaquer aux causes profondes de la violence, protéger les droits des femmes et des filles et encourager des mouvements de défense des droits des femmes forts et autonomes”.

Le porte-parole de la MINUSCA a également annoncé que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Mankeur Ndiaye, a achevé le mercredi 24 novembre, une mission à New York où il a rencontré les Représentants permanents de Chine, France, Russie, Royaume-Uni, Maroc, Burundi et Rwanda auprès l'Organisation des Nations Unies. « Ses interlocuteurs ont exprimé leur soutien au travail de la MINUSCA », a dit le porte-parole. Il a souligné que « la MINUSCA va exécuter son mandat en toute impartialité, dans le strict respect des valeurs de l’Organisation des Nations Unies et en étroite coopération avec les autorités centrafricaines ».

De leur côté, les porte-paroles de la Force, Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, et de la Police, Capitaine Mazalo Agba, se sont prononcés sur la situation sécuritaire dans le pays et les mesures prises par les deux entités. « Face à la situation sécuritaire, le leadership de la Force de la MINUSCA effectue des visites de terrain pour s’enquérir de la situation afin de mieux protéger les populations. Le Commandant de la Force était à Bambari et le Chef d’état-major à Bossangoa et Paoua », a annoncé le porte-parole militaire tandis que la porte-parole de la composante Police a indiqué qu’UNPOL « continue de mener ses activités de protection des civils et d’appui opérationnel aux Forces de sécurité intérieure centrafricaines à Bangui et en régions, en colocation dans les unités FSI et à travers des patrouilles ».
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