Le mercredi 8 décembre, dans la localité de Boyo, chef-lieu de la commune de la Haute Baideou, située à 120 kilomètres au nord-Est de Bambari sur l’axe Ippy, une opération militaire des mercenaires russes, appuyée par les soldats FACA et des ex-miliciens Anti-Balaka a fait plus de 11 morts, selon des sources sécuritaires locales.
Selon les mêmes sources, c’était une opération de ratissage menée par ces forces gouvernementales contre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la localité de Boyo qui avait mal tourné.
D’après elles, la veille, c’est-à-dire le mardi 7 décembre, dans la matinée, les mercenaires russes et les soldats FACA ont mené une opération de contrôle d’identité dans le village Boyo. Or, dans cette commune, la quasi-totalité des habitants ne dispose d’aucune pièce d’identité. Les FACA et les Russes les ont tous libérés, et ils étaient rentrés chez eux. Mais le lendemain, c’est-à-dire le mercredi 9 décembre, une unité opérationnelle de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) a attaqué une position des soldats FACA et des Russes dans la localité, entraînant de violents affrontements avec les forces gouvernementales. L’attaque avait été repoussée, et le calme s’installe.
Mais pour les paramilitaires russes, toute la population de Boyo serait complice des rebelles de l’UPC, et elle doit payer les conséquences. C’est ainsi qu’ils étaient venus à Bambari récupérer le chef milicien de la milice Anti-Balaka, puis celui de Tagbara et d’Atongo-Bakari. Ces trois chefs de guerre ont une mission exacte, corriger sévèrement la population musulmane de Boyo. Et ce ne sont pas qu’eux qui doivent faire le sale boulot. Les Russes et les soldats FACA étaient également sur le terrain. C’est ainsi que peu après midi, ils ont mené l’opération dans la commune, exécutant plus de 11 civils. Mais une autre source parle de 39 personnes tuées.
Pour l’heure, des dizaines des rescapés de Boyo se sont réfugiés dans la mosquée locale, d’autres dans la brousse. Mais on ignore leur sort pour le moment.
Un crime de trop, selon les humanitaires qui sont actuellement interdits d’assister les rescapés.