A l’occasion du 73e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme commémorée le 10 décembre de chaque année, plusieurs activités ont été organisées par les bureaux de terrain des droits de l’homme de la MINUSCA dans les différentes villes, en République centrafricaine. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la série d’activités mises en œuvre par la Mission dans les préfectures de la République centrafricaine sur le thème : « Réduire les inégalités, faire progresser les droits de la personne ».
Par Biliaminou Alao
La célébration de la ladite journée à Bouar a rassemblé près de 150 personnes dont les autorités locales, le personnel de la MINUSCA, les représentants des agences onusiennes, les femmes, les jeunes et les élèves.
Les organisations de la société civile de Bouar dont le Réseau des ONG de défense des droits de l’homme, l’Association des femmes juristes de Centrafrique, l’Association pour le bien-être de l’enfant et l’Organisation des femmes de Centrafrique se sont fortement mobilisées pour cette célébration qui a été aussi un moment fort pour véhiculer à travers des prestations artistiques, des messages de promotion de l’égalité homme-femme, de lutte contre toutes les formes de discriminations et les violences basées sur le genre.
Le vice-président du Réseau des ONG de défense des droits de l’homme de Bouar, Gbidama Jules-Bertina a, à cet effet, insisté sur « la nécessité de vulgariser les principes des droits de l’homme au sein de toutes les couches de la société, afin de sensibiliser les communautés au respect de la dignité humaine et à l’égalité de tous et pour tous ».
La ville de Birao, à l’instar du monde entier a également célébré cette Journée internationale. Pour joindre l’utile à l’agréable, une cérémonie solennelle a été organisée par le Bureau de la MINUSCA à Birao, à travers sa Section des Droits de l’Homme, en collaboration avec le Forum local des droits de l’homme.
« Cette journée est l’occasion solennelle de réaffirmer son actualité, sa pertinence et de plaider pour que chaque personne, où qu’elle se trouve puisse jouir pleinement de ses droits fondamentaux, comme l’a dit le père fondateur de la RCA, Barthelemy Boganda, Zo kwe zo ». C’est par ces mots que le préfet de la Vakaga, Leonard Mbélé a ouvert la cérémonie qui s’est déroulée à la mairie de Birao. Il a ensuite salué l’effort de tous les fils et filles de la Vakaga qui, aujourd’hui travaillent main dans la main afin de cohabiter pacifiquement.
Plusieurs activités dont des danses traditionnelles et des sketchs axées sur la problématique du mariage précoce, de la cohabitation pacifique et de la libre circulation, ont marqué cette célébration.
Par ailleurs, dans la ville de Kaga-Bandoro au centre de la RCA, la célébration a commencé par une marche pacifique de plaidoyer pour le respect des droits humains dans la Nana Gribizi. Ce sont les jeunes filles de Kaga-Bandoro qui ont conduit la marche du quartier Socada jusqu’au lycée polyvalent de cette ville.
A Bria, en revanche, le Forum local des droits de l’homme et la section des droits de l’homme de la MINUSCA ont sensibilisé la communauté de Gobolo sur les Droits des minorités. Il s’agissait d’inviter cette communauté à se considérer et à être considérée comme faisant partie intégrante de la population de la Haute-Kotto.
A Bossangoa, pour finir la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme et pour la célébration de la journée internationale des droits de l’homme, un atelier a été organisé à l’intention de 50 activistes des droits de l’homme. Aussi, plus de 100 personnes ont assistées à une séance de sensibilisation publique. C’était l’occasion pour le groupe de travail sur les Violences basées sur le genre d’exprimer ses préoccupations par rapport à la détérioration continue de la situation des droits de l’homme dans la Préfecture de l’Ouham. Selon le groupe, l’augmentation progressive des violations et abus des droits de l’homme et des violences faites aux femmes et aux filles, depuis le début de l’année 2021 est alarmante.
La ville de Bangui a aussi commémoré le 73e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. A cet effet, une série d’activités ont été organisées par le bureau de terrain des droits de l’homme de la MINUSCA.
En prélude à cet anniversaire, une table ronde réunissant 50 acteurs des droits de l’homme a été organisée le 07 décembre 2021, sur le thème « La promotion de l’espace civique et la protection des défenseurs des droits de l’homme en Centrafrique ».
C’est aussi dans ce cadre, qu’une centaine d’élèves du lycée Marie jeanne Caron ont pris part, le 09 décembre 2021, à une causerie débat sur cette thématique des Droit de l’Homme. Cette rencontre visait à rappeler aux écolières leurs droits et devoirs, et les inciter à être des futurs acteurs du changement dans leur pays. Pour la proviseure de cet établissement, Dozzova Dounga Célestine, c’est une fierté que son école ait été choisie pour cette activité. « C’est un sentiment de joie que j’ai ressentie quand des partenaires comme la MINUSCA nous approchent pour mener ce genre d’activité dans notre Lycée ; surtout que nous sommes un établissement féminin et que beaucoup de filles ne connaissent pas leurs droits et ont besoin d’être sensibiliser sur cette thématique » a indiqué la proviseure.
Dans la foulée, 30 acteurs de la société civile et défenseurs des droits de l’homme ont pris part à un « déjeuner-débats » avec la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Lizbeth Cullity, sur les droits de l’homme et l’espace civique en République centrafricaine le 9 décembre 2021. C’était dans le cadre d’un dialogue, franc et ouvert, avec ces acteurs pour les encourager à exercer leur travail, mais également pour collecter leurs avis sur la meilleure façon de les soutenir, pour plus d’impacts dans la communauté.
Cette série d’activités s’est clôturée le 10 décembre 2021 par un match de football, une pièce de théâtre et la remise de gadgets aux heureux gagnants des jeux radiophoniques sur la vulgarisation de documents sur les droits de l’homme.