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De la tempête de Bangui au répit lillois, le périple semé d’embûches de trois femmes centrafricaines

Publié le vendredi 24 decembre 2021  |  Autre presse
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Elles s’appellent Marie-Jeannette, Lumière et Aline Fleur Mamadou. Une mère et deux de ses filles qui ont fui leur pays, la Centrafrique, en pleine guerre civile. Au terme d’un parcours périlleux, elles ont fini par atterrir dans la capitale des Flandres. Un récit que la famille a accepté de livrer à Mediacités.

« J’ai essayé de créer une ambiance de Noël ! », s’exclame Aline Fleur Mamadou, étudiante de 23 ans, en dévoilant fièrement les boules et les guirlandes qu’elle a minutieusement installées sur un sapin fièrement dressé dans l’entrée de l’appartement. Le vert de l’arbre en plastique forme un étrange contraste avec le blanc de murs presque vierges de décoration.

Seules les habillent une petite croix en bois peinte d’un Jésus aux couleurs vives et une carte des départements français. Nous sommes à Villeneuve d’Ascq, aux abords de l’université de Lille. « Dans ce quartier, toutes les résidences se ressemblent », souffle la jeune femme avec regret.

Sa grande sœur de 28 ans, dont le prénom, Lumière, fait drôlement écho au sourire qu’elle arbore constamment, s’installe à ses côtés sur le canapé du salon. Regard espiègle, souligné d’un trait de crayon noir. Elle ne vit plus avec ses parents, comme Aline Fleur et Deogracias, le petit dernier, encore collégien. Mais en ce début décembre, la jeune femme a fait le déplacement depuis le village de Seine-et-Marne où elle réside désormais avec son conjoint pour célébrer en famille les 56 ans de leur mère, Marie-Jeannette.
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