La destruction des plantations de manioc par des insectes ravageurs et des maladies interpellent le gouvernement centrafricain et la FAO. Une rencontre des chercheurs et cadres de l’Agence centrafricaine de développement agricole s’est tenue à Bangui, du 21 au 22 décembre 2021 afin de limiter les dégâts. La principale recommandation des chercheurs est l’emploi des variétés de manioc saines et améliorées.
Si les insectes s’attaquent aux feuilles et aux tiges, les maladies végétariennes telles que la striure brune et la mosaïque africaine font pourrir les tubercules de manioc dans le sol. Cette situation réduit la production et crée la flambée du prix de manioc sur les marchés. Des études ont alors recommandé l’introduction de boutures de manioc améliorées et résistantes face à ces maladies.
« Mettre à la disposition des producteurs, des boutures saines »
Pour contourner ces problèmes de maladies et des ravageurs, il est question de mettre à la disposition des producteurs, des boutures saines afin d’augmenter la production de manioc. Au niveau de l’ACDA, il existe un dispositif d’encadrement des producteurs. Il consiste à encadrer les groupements agricoles" a fait savoir Sylvain Endjongbanga, directeur régional de l’ACDA à Paoua.
Plusieurs projets ont également été mis en place dans le secteur agricole. Cependant, les impacts n’ont pas permis de booster la production du manioc.
Mesurer l’impact sur la production ou les bénéficiaires
"Lorsqu’on va entrer dans la mise en œuvre, on aimerait qu’à la fin, l’effet de ce projet soit évalué. Car le plus souvent lorsque les ONG et autres partenaires mènent des projets, c’est seulement des indicateurs de 1er niveau. Mais là, on doit aller jusqu’à l’effet. Quel est son effet sur la production ou sur les bénéficiaires" a suggéré Mathieu Crispin Zongo, directeur régional de l’ACDA à Bambari.
Le projet pilote d’introduction et de multiplication de boutures de manioc améliorées et résistantes, intervient au moment où les producteurs enregistrent ces derniers jours un faible rendement suite à une perte énorme de tubercules détruits par les maladies.