Pour Paoua, sous-préfecture du nord-ouest de la Centrafrique, la transhumance représente une richesse qui suscite la convoitise. Autorités officielles et groupes armés se battent pour contrôler et taxer la transhumance. Cette année, la militarisation de la frontière tchadienne (officiellement fermée depuis 2014) et les combats qui opposent les groupes rebelles aux forces pro-gouvernementales ont profondément désorganisé le mouvement des éleveurs qui se sentent acculés.
Un demi-bidon plein de sel et les bêtes sont aux anges ! Un éleveur flatte amoureusement la croupe de ses vaches. À plusieurs reprises, les groupes armés ont décimé son troupeau.
« Ils nous arrêtent et nous réclament de l’argent. Si par malheur tu n’as pas d’argent avec toi, alors ils disent qu’ils vont te prendre 10 ou 15 bœufs. Et si on refuse, c’est là que ça risque de dégénérer. Un matin j’étais en brousse avec mon frère, ils nous ont attachés et ils ont volé la moitié du bétail », raconte-t-il.... suite de l'article sur RFI