Les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca ) ont mené samedi 25 décembre, « une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka », située au sud du pays, a annoncé l’ONU, lundi.
« L’arrivée des bataillons népalais et mauritanien de la Force de la Minusca, en renfort à l’effectif des Casques bleus surplace, a contraint les combattants de l’UPC de quitter Boyo, où ils occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire », a souligné l’ONU, ajoutant que la Minusca poursuit ses opérations de nettoyage dans la ville avec des patrouilles robustes.
Les Nations Unies ont rapporté que la localité de Boyo avait été le théâtre d’incidents graves les 6 et 7 décembre 2021, « marqués, entre autres, par une quinzaine de civils tués et près de 1500 personnes déplacées ».
« La Minusca met en garde l’UPC contre toute tentative d’occupation de Boyo » malgré le cessez-le-feu déclaré le 15 octobre dernier par le président Touadera.
La semaine dernière, la Minusca a alerté sur l’arrivée massive de ces éléments armés assimilés aux anti-Balaka dans les environs de Boyo et à Ippy, « ainsi que sur les risques de ciblage et d’exactions exclusivement dirigés contre les communautés peuls, qui pourraient être commis ».
Au cours de la période du 13 au 20 décembre 2021, l’ONU a documenté 23 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté au moins 94 victimes.
La Minusca a noté une hausse d’incidents et d’abus par rapport à la semaine précédente, due aux missions d’enquête menées sur le terrain.
« La préfecture la plus touchée est la Ouaka, avec 8 incidents affectant 58 victimes, viennent ensuite l ’Ouham-Pendé, la Haute-Kotto et le Mbomou », a souligné le 22 décembre le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, indiquant, par ailleurs, qu’entre le 10 et le 16 décembre, la Mission a documenté 14 incidents de violations graves des droits de l’enfant.