Les cinq victimes revenaient du chantier minier vers Lamy-Pont quand elles ont croisé les mercenaires russes de la société Wagner dans le village de Sagaini, situé entre la sous-préfecture de « Abba » et la localité de Nguia-Bouar, non loin de la frontière camerounaise. Mais le lendemain, le même acte s’est produit, cette fois-ci dans le village de Haute – Batouri, dans la préfecture de Mambéré-Kadéi. Deux éleveurs interpellés par les mercenaires russes et torturés, l’un perd sa vie et l’autre gravement blessés.
Selon le témoignage des victimes rapporté par des témoins qui les ont retrouvés, ce sont tous des jeunes centrafricains travaillant sur des chantiers miniers au village Lamy-Pont, situé à une quarantaine de kilomètres de la sous-préfecture de « Abba », dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Or, ce lundi 27 décembre 2021, en voulant se rendre à la frontière du Cameroun pour faire écouler leurs produits miniers, ils ont eu le malheur de croiser les mercenaires russes dans le village Sagaini. Après leur interpellation, ils ont été littéralement dépouillés de leur bien. Attachés par des cordes à la méthode Seleka, les cinq jeunes artisans n’avaient aucune chance de s’en sortir. Gravement torturés, trois qui n’ont pas pu supporter ont succombé de leur blessure, tandis que les deux autres, aussi gravement torturés, perdent connaissance. Malgré cela, les mercenaires russes ne s’arrêtent pas là. Ils prennent un couteau et sectionnent pour chacun les tendons des pieds.
Laissés pour morts, les deux survivants ont été retrouvés par trois cultivateurs qui les ont tout de suite reconnus. Mais d’après ces trois cultivateurs, ils ne pouvaient pas les toucher, car les Russes ont la fâcheuse habitude de piéger les corps de leurs victimes avec des grenades. C’est pourquoi ils les ont laissés sur place et rentrer à la maison. Une heure plus tard, les deux survivants ont repris connaissance normalement, et l’un des deux arrive à sectionner les cordes avec ses dents et se libère, puis libère son ami, mais ils n’arrivent pas toujours à marcher à cause de leurs tendons sectionnés. Justement, par un coup de chance, un motard qui venait de « Abba » s’est arrêté à leur niveau, mais ne voudrait pas les transporter à cause des checkpoints des soldats FACA. Ils demandent son téléphone et appellent le service d’urgence d’un centre de santé au Cameroun qui a dépêché une moto qui s’est rendue sur le lieu par une route secondaire. C’est ainsi que les deux victimes ont la vie sauf, tandis que leurs trois compagnons d’artisans ont perdu leur vie comme du jeu après leur torture.
Un fait qui montre à quel point les mercenaires de Wagner considère les noirs comme des bêtes sauvages qu’ils doivent les exterminer.
Le lendemain, vers Haute-Batouri, dans la Nana-Mambéré, deux éleveurs, en provenance du Cameroun avec leurs bœufs, ont été arrêtés par les mercenaires russes de la société Wagner. Torturés sauvagement, l’un arrive à succomber de ses blessures, l’autre gravement blessé et transféré dans un hôpital vers le Cameroun.