Chaque année en début de saison sèche, des dizaines de milliers de têtes de bétail quittent le climat sahélien du Tchad, du Soudan ou des provinces du nord de la Centrafrique vers le Sud à recherche d’eau, d’herbe fraîche pour rejoindre les grands marchés aux bestiaux. Dans la région de l’Ouham Pendé, située dans le nord-ouest du pays, ce mouvement des éleveurs occasionne des conflits avec les agriculteurs.
Cette année en particulier, à la raréfaction des ressources s’ajoute la situation sécuritaire qui exacerbe les tensions. À tel point que certains éleveurs, installés ces dernières années, songent à fuir à nouveau la région.
Janvier Biensona redresse une tige manioc à moitié mangée, ramasse une poignée de graines de sorgho piétinées, mais relativise : « Le troupeau est passé par là, mais les dégâts ne sont pas très importants. En général on essaie de récolter avant la transhumance pour qu’il n’y ait plus grand-chose à détruire dans les champs. C’est juste un passage. Avec les éleveurs qui vivent sur place avec nous, on n’a pas de problèmes, on a l’habitude de gérer ça entre nous. »... suite de l'article sur RFI