2021 aura été une nouvelle année de détresse du peuple centrafricain. Mais jusqu’à quand devrons-nous encore souffrir autant ? Jusqu’à quand devrons-nous encore supporter de voir notre pays bien aimé être pillé par des oiseaux de proie, des rapaces, et voir nos enfants se faire tuer dans des combats sans fin et sans merci, dans l’indifférence de ceux qui sont censés nous protéger?
Ô, chère terre de nos mères et de nos pères, la nouvelle année qui commence sonnera-t-elle enfin le glas de nos malheurs et donnera-elle le signal de la renaissance de notre Patrie ?
Pour ma part, Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères, Mes Chers Compatriotes, je le crois de toutes mes forces !
J’ai bien connu Faustin-Archange Touadéra, universitaire studieux et respecté. J’ai par la suite eu à travailler avec lui au sein d’un gouvernement. Au- delà de nos accords ou désaccords, il s’était toujours montré un Premier ministre respectueux des institutions.
Mais le Faustin-Archange Touadéra d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec ces souvenirs désormais évanouis tant il apparaît qu’il est devenu un politicien à l’ambition démesurée et à la voracité insatiable, préoccupé par ses intérêts personnels, sans le moindre égard pour le Peuple.
Il ne fait plus aucun doute que le seul objectif de Faustin Archange Touadéra est de se maintenir au pouvoir coûte que coûte en manipulant le suffrage universel, fondement sacré de la démocratie, en utilisant à sa
convenance nos institutions constitutionnelles et notre justice comme des instruments à son service et en marchant sur les cadavres de ses concitoyens. Force est de reconnaître qu’il a accepté de devenir le complice de ceux qui pillent notre bien aimée Patrie.
Aujourd’hui, le roi est nu, le roi est désemparé, le roi est désorienté. Ce roi qui n’est plus guère qu’une marionnette a ruiné son pays. Il s’est déshonoré en piétinant la Constitution, en truquant les élections, en instrumentalisant nos tribunaux, en lâchant ses chiens de garde contre son peuple. Il n’est plus digne de gouverner.
Ô Peuple centrafricain, toi si fier, toi si noble, toi si courageux, tu ne courberas plus longtemps l’échine sous le joug de ceux qui te trahissent et meurtrissent ta terre natale en pillant les richesses qui t’appartiennent, les trésors qui sont sous ta souveraineté.
Car, enfin, l’illusion s’est dissipée, même chez ceux qui refusaient de voir l’évidence que, pourtant, je n’ai cessé de dénoncer au péril de ma vie et de ma sécurité. Faustin Archange Touadera n’a plus la réalité du pouvoir, il n’en a plus que les apparences. Il a cédé le sort de la République centrafricaine à un groupe de » mercenaires », de paramilitaires qui étendent désormais leurs racines vénéneuses au-delà de nos frontières, jusque vers des pays amis afin de les déstabiliser, voire de planifier le renversement par la force de leurs régimes. La communauté internationale le reconnaît enfin.
Alors, avant que le soleil de la nouvelle année 2022 se lève, que souhaiter pour notre Cher Pays ?
Les vœux que je voudrais formuler pour notre pays, c’est à vous que je les adresse ! C’est à vous, mes Chères Sœurs, mes Chers Frères, mes Chers Compatriotes ; à vous qui êtes reclus dans les souffrances qui vous sont imposées ; vous qui souffrez des errements d’une politique ivre de ses propres turpitudes ; vous mes Chers Sœurs et Frères déplacés internes ou réfugiés. C’est à vous que je formule le vœu que la Providence et la Puissance collective de vos esprits nous donnent la force de repousser, ce mal qui nous ronge et qui, après en avoir fait le lit, fait aujourd’hui la lie de nos malheurs.
Moi, je ne renonce pas. Je ne me décourage pas. Je ne me ménage
pas.
A vous, mes Chers Compatriotes, mes souhaits pour 2022 sont nourris d’une inébranlable confiance, d’une détermination encore plus assumée, d’une conviction et d’une foi sans bornes.
Je forme tous mes vœux pour que l’avènement de l’année 2022 fasse vibrer, en chacune et chacun d’entre nous, la corde nationale qui permettra de restaurer les fondements de notre démocratie et des principes unitaires de notre République, dans le respect de nos différences mais tous ensemble, unis.
Centrafricaines, Centrafricains,
Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères, Chers Compatriotes,
EN DEPIT DE TOUTES NOS DIFFICULTÉS ET DE NOS MEURTRISSURES, JE VOUS SOUHAITE MES VŒUX DE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2022