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Centrafrique : Faibles dispositifs sanitaires contre Covid_19 à la frontière fluviale RCA-RDC

Publié le lundi 10 janvier 2022  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Conférence virtuelle de la PMNCH: l`amélioration de l`équité sanitaire en Afrique en temps de covid-19 au menu des échanges
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BANGUI —Les dispositifs sanitaires ne sont pas renforcés au niveau de la frontière fluviale entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo pour lutter efficacement contre la pandémie de Covid_19. Un constat du RJDH qui a sillonné tout au long du fleuve Oubangui.

La frontière fluviale entre la RCA et la République Démocratique du Congo est loin de répondre au défi sanitaire avec la déclaration de nouveau variant de Covid19 Omicron par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les abords du fleuve Oubangui servant de frontière avec la République Démocratique du Congo selon le constat du RJDH, les dispositifs ne sont pas suffisamment renforcés afin de faire face à toute éventualité.

Aux abords du fleuve Oubangui tout juste au niveau de la villa Kolongo dans le 6ème arrondissement de Bangui, le mouvement de va-et-vient sur la rive se fait sentir, des usagers s’affluent pour s’approvisionner en produits vivriers.

Seulement, aucun dispositif de lavage de main ni de contrôle n’est pas visible pour les voyageurs. Cette situation inquiète la population riveraine et certains usagers de la voie fluviale, « il n’y a rien comme dispositif sécuritaire ici au niveau de Villa Kolongo. On ne voit rien ! Cela sous-entend que les personnes contaminées ou des cas suspects peuvent traverser librement », a remarqué un usager proche de la rive Villa Kolongo, interrogé par RJDH.

Du port de Ngou-Etat, à environ quelques kilomètres, ici au moins l’on peut voir des dispositifs de lavage de mains avec des seaux remplis d’eau chlorée ainsi que du savon. Les usagers peuvent se laver les mains et se soumettre à un test rapide de Covid avant d’entrer dans la capitale centrafricaine. Un témoignage de Walter Herman Kpekere en charge de la protection civile au bord du fleuve Ngou Etat.

« Nous avons les seaux remplis d’eau avec du savon pour lavage des mains et une fois que les gens traversent le fleuve avec de la pirogue, ils sont soumis directement à un test thermo -flash et un test rapide de Covid-19 avant de vaquer librement à leurs préoccupations », a-t-il expliqué.

Deux dispositifs sanitaires sont installés au niveau du port de Ngou-Etat pour lutter contre la Covid19 et l’autre pour Ebola.

Selon les témoignages de la population, c’est la manière de gérer cette crise sanitaire par le gouvernement qui fait croire que la pandémie de Covid19, bien que réelle n’existe pas en Centrafrique.

Lors de son adresse de nouvel an à la population, le Président de la République Faustin Archange Touadera a indiqué que l’objectif du gouvernement est de vacciner en 2022, au moins 70% de la population, conformément aux objectifs fixés par l’Union Africaine. « Dans le domaine spécifique de la lutte contre le COVID-19, nous avons pu mobiliser plus de 5 millions de doses de vaccins dont près d’un million cinq cents mille ont été déjà reçus. Ainsi, en 2021, on a enregistré plus de 500.000 primo vaccinés, soit environ 17 % de la cible nationale, et 9% de la population ont été complètement vaccinés », a fait savoir le Président de la République Faustin Archange Touadera.

Ces chiffres selon le Président de la République, placent la RCA au-dessus de la moyenne observée dans la région africaine par l’OMS qui est de 5,7%, ce qui est un exploit pour un pays en crise.

Il réitère par ailleurs son appel à la mobilisation et au respect de toutes les mesures de prévention, « car, c’est la combinaison des mesures de surveillance, de la vaccination et des mesures barrières qui permettront de mieux protéger la population contre cette pandémie et d’en limiter la propagation et l’impact » dit-il.

En dépit de ces résultats encourageants, le constat révèle selon Touadera que ces derniers mois, il y a une recrudescence de décès des personnes non vaccinées. Le nombre de cas positifs a également doublé entre novembre et décembre.

Léa Theresa Manivela
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