En République centrafricaine, les dernières élections ont coûté plus cher à l’État et aux partenaires internationaux sans atteindre des résultats de qualité. Pour cette année 2022, avec les élections municipales, le projet du budget de l’autorité nationale des élections, estimé à 9 milliards de francs CFA, a été revu à la hausse par le chef de l’État Faustin Archange Touadera. Pour l’opposition, il s’agit sans doute d’un véritable hold-up sur le budget des élections qui se profile à l’horizon.
Le projet de budget de l’autorité nationale des élections pour les élections municipales qui était de 9 milliards de francs CFA a été porté à 15 milliards de francs CFA par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, a-t-on appris des sources confidentielles proches de la présidence de la République.
Pour de nombreux observateurs, il ne fait aucun doute, la hausse de ce budget est la preuve que le chef de l’État prévoit d’organiser en même temps avec les municipales le référendum constitutionnel cette année. Or, pour l’opposition démocratique, il s’agit d’un véritable hold-up sur le budget des élections qui se profile à l’horizon.
S’agissant de ces élections municipales, ces leaders de l’opposition estiment que sans une reforme profonde et structurelle de l’autorité nationale des élections (ÂNE), ces municipales seront la reproduction des hold-up électoraux des présidentielles et des législatives de 2020 et 2021.
À en croire un juriste centrafricain, « l’ambition du chef de l’État serait d’accaparer totalement le pouvoir MCU sur le terrain politique dans le pays au triple niveau : présidentiel, législatif et local ».