Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Eric Rékosse Kamot a ouvert lundi 18 janvier 2022 à Bangui, la session du comité de pilotage pour la validation du programme de Relance en Faveur des Populations Rurales Pauvres (RPSF), en présence des cadres dudit ministère.
L’objectif de cette session du comité de pilotage du RPSF est d’examiner et de valider le programme de travail, le budget annuel 2022 et le plan de passation des marchés.
Selon le ministre en charge de l’Agriculture et du Développement rural, pour accélérer la transformation structurelle de son économie et atteindre l’émergence, le gouvernement centrafricain avec l’appui technique et financier du fonds international pour le développement agricole (FIDA) a tiré les enseignements du projet de relance des cultures vivrières et du petit élevage dans les savanes (PREVES), qui s’est achevé le 31 décembre 2017, et a conduit à la conception du projet PREPAS, qui a pour ambition de consolider et de reproduire à plus grande échelle les acquis du projet PREVES.
Le ministre Eric Rékosse Kamot a reconnu que la crise économique et financière engendrée par la pandémie du COVID-19 a été particulièrement un obstacle sur plusieurs plans dans la région CEMAC, dont la République Centrafricaine fait partie.
Cela a provoqué une chute brutale des recettes publiques, des dommages importants aux comptes macroéconomiques, le manque de financement extérieur, la perturbation du commerce intracommunautaire, l’affaiblissement de la stabilité financière et les pressions inflationnistes croissantes.
Il poursuit en annonçant qu’en RCA, la restriction des mouvements annoncés par les autorités dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie du coronavirus a conduit à un ralentissement des activités économiques tant en milieu urbain que rural.
Ces mesures ont également entrainé une inflation pour plusieurs biens essentiels, ce qui compromet davantage la sécurité alimentaire de la communauté et notamment les plus fragiles comme les femmes et les jeunes. La perte de revenus a été particulièrement sévère dans les villages, provoquant l’exode massif des jeunes vers les centres urbains.
Pour pallier à ce problème, le département du Développement rural compte mettre en place trois composantes, ciblées selon les attentes de la population rurale après une étude faite.
La première composante, vise à renforcer des producteurs par un meilleurs accès aux intrants de production végétale et animale et leur meilleure utilisation, en même temps, il vise à soutenir la promotion des variétés végétales à maturité précoce combinant une haute valeur nutritive et des espèces animales à cycles courts.
La deuxième composante est celle de soutenir la capacité technique et institutionnelle des producteurs, c’est-à-dire qu’elle va se concentrer sur la mise en œuvre des meilleurs pratiques agronomiques, l’éradication nutritionnelle, les compétences en matière de commercialisation des produits et les mesures d’atténuation des risques de maladies liées à l’hygiène dans les communautés rurales.
Enfin, la troisième composante concerne la gestion et coordination du projet et un plan qui sera mis en place pour bien gérer le financement du RPSF dans son ensemble selon les procédures de gestions fiduciaire, les règles de passation de marchés et les procédures de suivi et évaluation.
Le ministre souhaite que cette assise soit une opportunité offerte aux cadres désignés afin de bien examiner les différents points et atteindre l’objectif visé par le programme.
Rappelons que le premier fonds RPSF mis en place était d’un montant de 773.936 dollars qui va compléter le financement d’un montant de 633.609 dollars, versé en décembre 2021, ce qui donne un total de 1. 407.545 dollars, soit un montant global de 774.149.750 F.CFA.