Les jeunes des partis politiques de l'opposition s'organisent pour affronter les élections communales prévues en septembre prochain. Cependant, leur participation à ces échéances est conditionnée. Ils exigent du gouvernement, le renforcement de la sécurité et la tenue du dialogue inclusif. Position exprimée lors d’un point de presse tenu ce 25 janvier 2022 à Bangui.
Pour mieux affronter les prochaines élections communales, les jeunes de l'opposition démocratique viennent de mettre en place une organisation dénommée "Plateforme des jeunes leaders de l'opposition démocratique" (PJLD). Critiquant la gestion de la situation sécuritaire par le gouvernement, ils appellent à l’implication des autorités afin de recadrer certains agissements des nationales et leurs alliés.
"Il est de notre devoir d’attirer l’attention du gouvernement"
"Il est vrai que ces derniers essaient de faire un travail loué par presque tous les centrafricains, sauf qu’aux cours de leurs actions sur le terrain, ils ne respectent pas les normes du droit international humanitaire. C’est pourquoi, il est de notre devoir d’attirer l’attention du gouvernement pour qu’il puisse recadrer les actions menées par ces forces" souligne Ephrem Masséo, membre de cette plateforme.
Par ailleurs, la jeunesse des partis politiques de l'opposition n'entend pas prendre part aux élections municipales à n'importe quel prix. Elle conditionne sa participation à un dialogue politique inclusif.
« Nous voulons d’un dialogue inclusif »
"Nous ne voulons pas d’un dialogue républicain. Nous voulons un dialogue inclusif. Parce que, toutes les parties prenantes du conflit doivent se retrouver autour d’une table pour discuter de ce qui ne va pas. Après cette concertation, nous aimerions que la justice fasse son travail afin que les candidats puissent se rendre en provinces pour les campagnes" précise Ephrem Masséo.
Cette nouvelle plateforme se veut ambitieuse. Aujourd’hui, toute la question est de savoir si ces jeunes parviendront à faire bouger les lignes après le retrait de l'opposition du comité d'organisation du dialogue républicain. Ce chapitre intervient dans un contexte où le dialogue prôné par le chef de l’Etat est au point mort.