Vingt-quatre heures après la nomination du nouveau Premier ministre, les avis sont partagés sur son choix. Pendant que la société civile se préoccupe des défis qui attendent Félix Moloua, certains leaders politiques de l’opposition fustigent la gouvernance du régime.
Pour le Groupe de travail de la société civile (GTSC), la sécurité, l'économie ainsi que la politique sont autant de défis qui attendent le nouveau locataire de la Primature.
« Nous espérons qu’il apportera sa touche »
"Il y a deux crises qui se profilent à l’horizon. Celles-ci sont à la fois politiques et sécuritaires. Aujourd’hui, il doit prendre à bras le corps la situation sécuritaire à l’intérieur du pays. Il y a également une crise sur le plan économique et financier, d’où des tensions de trésorerie. Nous espérons qu’il apporte sa touche afin que le pays aille de l’avant" souligne Paul Crescent Beninga, porte-parole du GTSC.
Cependant, pour l'opposition démocratique, c’est une prolongation. Selon elle, avec cette nomination de Félix Moloua à la Primature, le système de gouvernance ne changera pas.
« En peu de temps, ce gouvernement a accumulé plusieurs scandales »
"En cinq ans de gouvernance, Touadéra a eu quatre Premiers ministres. Ce qui démontre un signe d’instabilité politique et institutionnelle. Cela n’augure pas de bons lendemains pour notre pays. Notre avis est que le président, en prenant un ministre du gouvernement Dondra, n’a rien changé. Car en peu de temps, ce gouvernement a accumulé plusieurs scandales sur le plan financier et judiciaire" regrette Sosthène Guetel-Dilamkor, président du Parti panafricain pour les libertés et le développement (PPLD).
Précédemment ministre d’Etat à l’Economie et au Plan, Félix Moloua a été nommé par décret présidentiel, le 07 février 2022 après la démission d’Henri-Marie Dondra. Il aura comme défis majeurs à relever, l’amélioration de la situation sécuritaire, l’assainissement des Finances publiques ainsi que l’amélioration du social des Centrafricains.