La situation humanitaire demeure toujours préoccupante à Ippy dans la Ouaka malgré l’alerte de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA). Des personnes qui ont fui les violences des groupes armés dans les villages environnants pour se réfugier à Ippy, manquent de nourritures et de soins de santé.
La détérioration du climat sécuritaire dans les localités périphériques de la ville d’Ippy, à 113 Km de Bambari, entraîne depuis quelques semaines, un déplacement important des populations vers Ippy-centre. Ces violences armées sont de plus en plus attribuées aux hommes armés présents dans la localité.
Une assistance humanitaire insuffisante
Cette arrivée massive des déplacés sur des sites et dans des familles d’accueil rend difficile leur quotidien. Les réponses apportées par les humanitaires à ces personnes sont insuffisantes, selon Constant Raoul Guianikouzou, maire de Ippy.
"Les conditions dans lesquelles vivent ces déplacés sont déplorables. C’est un véritable calvaire. Les combattants armés de l’UPC bloquent les différents axes. Quelques déplacés vivent dans des familles d’accueil et c’est difficile pour eux. Les vivres qu’on leur apporte ne suffisent pas", fait-il savoir.
Une insécurité généralisée
En début de ce mois, OCHA avait alerté sur « des violences armées cycliques » visant principalement des populations civiles dans les localités aux alentours d’Ippy.
"Nos maisons ont été incendiées par les rebelles. Aucun habitant n’est resté chez lui. Nous n’avons rien à manger. Nous lançons un SOS au gouvernement, aux députés de Ippy car nous mourrons de faim", lance Florent Balébondjo, l’un des déplacés, arrivé à Ippy il y a une semaine.
Après une mission dans la région de la Ouaka la semaine dernière, la Coordination des affaires humanitaires a indiqué que plus de 40 mille personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire et de protection à Ippy. Des ONG ont dépêché des médicaments et des produits vivriers. Mais cela semble insuffisant selon les bénéficiaires.