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Le parquet centrafricain ouvre une enquête sur l’arrestation de quatre militaires français

Publié le mercredi 23 fevrier 2022  |  RFI
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© Autre presse par DR
La mission de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) tente de jouer son rôle dans des zones de tensions comme à Bossangoa.
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Le tribunal de grande instance de Bangui a décidé de l'ouverture d'une enquête suite à l’arrestation de quatre militaires français ce lundi 21 février à l’aéroport de Bangui. L’annonce a été faite ce mardi 22 février par un communiqué lu à la radio nationale par le procureur de la République, Laurent Lengande, un peu plus de 24 heures après les faits. Les casques bleus sont toujours détenus et l'ONU réclame leur libération.

C’est la présence d’un véhicule « suspect » qui alerte les forces de sécurité déployées autour de l’aéroport pour l’arrivée du président Touadéra. « Un véhicule suivi par les services de renseignements depuis deux mois », indique le procureur de la République.

Un 4x4 noir banalisé

À son bord, des légionnaires de nationalité française, italienne, bulgare et roumaine selon le parquet. « L’équipe de protection rapprochée du chef d'état-major de la Minusca », expliquent la France et l’ONU. Équipe chargée d’escorter le général Stéphane Marchenoir en partance pour Paris. Le procureur Lengande s’étonne de les voir utiliser un 4x4 noir banalisé, blindé, aux vitres teintées et doté d’une immatriculation centrafricaine, au lieu des traditionnels véhicules blancs estampillés Nations unies. Puis le procureur fait l’inventaire des effets militaires saisis : quatre pistolets, trois fusils d’assaut ainsi qu’une mini-mitrailleuse et des grenades.

Les images des militaires et de leur équipement ont inondé les réseaux sociaux lundi soir, accompagnées d’accusations de « tentatives » d’assassinat du président centrafricain dont le La France et la Minusca dénoncent une campagne de désinformation. Les autorités centrafricaine ont jusqu’à présent refusé de commenter l’affaire.
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