L’Association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC) enregistre de jour en jour, des cas de violences basées sur le genre notamment le viol sur les femmes et les mineurs, depuis ce début 2022. Cette montée en puissance des VBG s’explique par la faible campagne de sensibilisation dans les recoins du pays selon cette organisation nationale.
Début janvier 2022 jusqu’à présent, des centaines des cas de violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants ont été documentés par l’Association des femmes juristes de Centrafrique. Une situation déplorée par Rosalie Kobo secrétaire générale de cette association dans une interview exclusive accordée au RJDH,
« c’est une triste réalité de constater le taux élevé de violence basée sur le genre dont sont souvent victimes certaines femmes et enfants. Les violences sexuelles sont les plus exercées ces derniers temps dans presque tout le pays mais en particulier dans les 4ème, 5ème, 6ème 7ème et 9ème arrondissements de Bangui… Donc les indicateurs sur nos bases de données sont très élevés d’où nécessité, dans la mesure du possible, comment travailler efficacement pour réduire ce phénomène récurrent considéré comme presque normal pour certains », a-t-elle déploré.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette montée a-t-elle- dit, « à un moment donné où nous menons des campagnes de sensibilisation dans certains arrondissements de Bangui et nos activités de préventions à l’intérieur ont fait que ce phénomène est réduit. Mais vous savez en tant qu’une ONG nationale nous fonctionnons à base des financements. Dès lors que le financement a pris fin, c’est un peu difficile pour nous de pérenniser nos actions ».
Le phénomène de violences faites aux femmes et enfants est devenu monnaie courante. Les organisations de défense de droits humains à Bangui et à l’intérieur du pays ont documenté aussi ces cas.