Les mines continuent de faire des victimes dans le Nord-ouest de la République centrafricaine. Ce 03 mars 2022, un véhicule humanitaire, ayant à son bord 4 personnes et des matériaux de construction, a sauté sur un engin explosif au village Ngoutèrè, situé à environ 45 km de Bocaranga. L'on déplore deux morts et deux blessés.
D’après les témoignages, il s’agit d’un pick-up affrété par l’Organisation internationale des migrations (OIM) en provenance du village Tolo. Ce véhicule avait, à son bord, quatre personnes au moment où il a sauté sur une mine à proximité du village Ngoutèrè dans la sous-préfecture de Bocaranga. Le bilan fait état de deux (2) morts et deux (2) blessés dont le conducteur du véhicule.
"Le véhicule était affrété par l’OIM pour aller déposer des matériaux de construction au village Tolo. C’est lors de son retour qu’il a sauté sur la mine à Ngoutèrè. Il avait à son bord quatre personnes. Malheureusement, deux ont perdu la vie et les deux autres grièvement blessés ont été admis à l’hôpital de Bocaranga pour des soins" témoigne un habitant.
Cette énième attaque, même si elle n’est pas revendiquée, porte la marque des éléments du groupe armé 3R encore actifs dans cette partie du pays. Selon des sources locales, elle serait la réplique d’une opération menée par les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés dans ce village.
Les éléments de 3R pointés du doigt
"La semaine dernière, les FACA et leurs alliés s’étaient rendus dans ce village pour traquer les éléments de 3R. Je pense que c’est par rapport à cela que ces éléments de 3R sont revenus pour miner la voie" conclut cet habitant.
Depuis avril 2021, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont changé leur mode opératoire pour mettre à mal les opérations de l’armée nationale et ses alliés. L’utilisation de ces engins explosifs a déjà coûté la vie à plus d’une dizaine de personnes et causé d’importants dégâts matériels dans le Nord-ouest centrafricain.