Une poignée d’investisseurs privés ont décidé de miser sur le potentiel agricole immense de la Centrafrique, qui est encore largement inexploité.
Le long de la route, défilent des savanes verdoyantes, des forêts touffues sillonnées de rivières, des arbres gorgés de fruits ou tachetés de fleurs multicolores. La région fertile de la Lobaye, aux portes de la capitale centrafricaine Bangui, a des allures de jardin d’Eden.
Les guerres civiles et exactions de nombreux groupes armés depuis 20 ans ont relativement épargné cette zone forestière. C’est là qu’une poignée d’investisseurs privés ont décidé de miser sur un potentiel agricole immense mais encore largement inexploité dans ce pays, le deuxième le moins développé au monde selon l’ONU.
Il est rare de voir passer un camion de marchandises sur la route de Mbaiki, le chef-lieu de la Lobaye, à Bangui, le seul axe goudronné de la région, et encore plus rare d’y apercevoir une plantation. Le bitume fait office de séchoir à manioc pour les villageois.
Urgence alimentaire
Malgré d’abondantes ressources en eau et des millions d’hectares de terres arables, la Centrafrique souffre de la faim. Près de la moitié de la population s’y trouve en état d’urgence alimentaire, selon l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).... suite de l'article sur Autre presse