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Centrafrique : 19 ans après le coup d’Etat du 15 mars 2003, toujours pas de justice pour les victimes

Publié le jeudi 17 mars 2022  |  radiondekeluka.org
François
© AFP par DR
François Bozizé, ancien président
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Le 15 mars 2003, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale François Bozizé renversa le pouvoir d’Ange Félix Patassé. Dix-neuf (19) ans jour pour jour, Bangui se souvient encore de ses morts. Les victimes, elles, continuent de réclamer justice. Toutefois, les conflits armés ne cessent de faire de nouvelles victimes.

Le 15 mars 2003 vers 15 heures, Bangui est attaquée. L’armée nationale fragilisée et même divisée, mais soutenue par les milices Banyamulenges de Jean Pierre Bemba, n’a pas pu résister aux assauts des rebelles de François Bozizé, composés à majorité de mercenaires tchadiens de l’ethnie Zaghawa. Le régime d’Ange Félix Patassé s’écroule ce jour alors que l’homme revenait d’un sommet régional à Niamey.

Des scènes de pillages, de vengeance à travers des enlèvements, des tortures et exécutions sommaires s’en sont suivies. Des enfants exécutés en présence de leurs parents, des parents abattus laissant des orphelins, des violences sexuelles ont aussi caractérisé ce coup d’Etat.

Des victimes dans l’attente de justice

19 ans passés, les victimes réclament encore et toujours justice. Aucune audience, aucune action judiciaire n’est intentée en leur faveur. Cependant, leur nombre ne cesse d’augmenter avec les conflits armés ayant provoqué le coup d’Etat du 24 mars 2013 de Michel Djotodia et récemment, le putsch manqué du 13 janvier 2021 de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), revendiqué par François Bozizé.

Or, la communauté internationale à travers la Minusca, l’ambassade des Etats-Unis et l’Union Européenne ont soutenu la mise en place de la Cour pénale spéciale, tribunal hybride, chargée de juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire national depuis 2003. Voilà quatre ans déjà, cette cour n’a jugé aucun présumé criminel.

Par ailleurs, quatre (4) présumés chefs de guerre sont en détention à la Cour pénale internationale. Ces derniers sont accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine, mais des crimes inscrits seulement dans la période de 2013 à 2014.
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