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Bangui : hausse inquiétante des prix des denrées alimentaires sur le marché

Publié le lundi 21 mars 2022  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Une vue du marché
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Les prix des denrées alimentaires sont en perpétuelle augmentation ces derniers temps à Bangui. La hausse a été rapide et les prix de certaines marchandises ont doublé voire triplé. Les Banguissois s’en plaignent et demandent au gouvernement d’apporter des solutions rapides à ce problème.

Sur les marchés de Bangui, depuis quelques jours, les prix des produits de première nécessité ont doublé voire triplé. Les consommateurs disent ne pas comprendre les raisons de cette flambée. Cette augmentation vertigineuse des prix de produits sur le marché local, limite les ménages dans leur approvisionnement quotidien.

"Je suis venue au Km5 pour faire mes provisions. Auparavant, les prix étaient raisonnables. Mais aujourd’hui, tout est devenu cher. Avant nous achetions 1 litre d’huile à 800 francs, mais aujourd’hui ça coûte 1600. La bouteille d’un (1) litre et demi coûte 2800F", témoigne Flora qui est venue au marché de Km5 pour faire ses provisions.

Juste à côté, Françoise est aussi confrontée à ce même problème. Elle est obligée d’abandonner ses courses pour repartir à la maison.

"Je viens pour acheter un demi sac de sucre. Auparavant, nous l’achetions à 21 000 francs. Mais aujourd’hui, il coûte 23000 francs CFA. Les prix de toutes les marchandises sont en hausse. Même le savon qu’on achetait à 125 est passé à 150 francs. Nous ne savons quoi faire", fait-elle savoir.

Les vendeurs détaillants se lamentent

Savon, sucre, sel, riz, la hausse des prix est importante. Certains prix ont même doublé.

"Avant, nous payions un sac de sucre à 41 000 francs. Maintenant, nous l’achetons à 42 000 francs CFA. La farine passe de 25 000 à 27 000 francs. Pire, le bidon d’huile se vend sur le marché aujourd’hui à 40 000 francs au lieu de 27 000 il y a quelque temps", déplore Marcel Doubalet, boutiquier au quartier Walingba.

Si tout le monde se lamente pour le prix excessif de ces produits, les commerçants pointent du doigt les formalités au niveau de la douane.

"Nous dédouanons un camion à 8 millions de francs CFA. Le sucre produit par la Sucaf, nous le payons extrêmement cher contrairement au Cameroun. Comme il nous empêche de ne pas nous approvisionner ailleurs, c’est difficile", justifie Fred, grossiste d’alimentation au km5.

Le ministère du commerce dépassé ?

Zacharie Pissaré, directeur de la concurrence et de la consommation au ministère du commerce, répond sans plus de précisions.

"Il y a un comité d’homologation de prix qui doit statuer et fixer le prix du produit à l’opérateur économique qui est tenu de respecter cela. Le ministre du commerce a dépêché une équipe pour contrôler la qualité des produits et leur prix", annonce ce dernier.

Selon le ministère du commerce, cette augmentation des prix est aussi due au coût élevé de transport alors que les commerçants évoquent, eux, les tracasseries routières et les rackets.
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