La guerre en Ukraine et la défiance des Ocidentaux envers les hydrocarbures russes relancent l’intérêt pour les productions de pétrole et de gaz en Afrique. Le continent produit et exporte à peu près autant de pétrole que la Russie, mais pour autant, il ne pourra pas – à très court terme - remplacer le géant slave.
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Benjamin Augé est chercheur à l’Ifri, pour lui l’Afrique ne peut pas remplacer le pétrole russe sur les marchés mondiaux. Cependant, le continent peut profiter des cours élevés et des besoins occidentaux pour multiplier les projets. « La production pétrolière africaine est assez stable. Elle oscille entre huit et dix millions de barils par jour depuis des décennies. Il y a beaucoup de pays qui sont dans une situation de baisse chronique de leur production. C’est le cas du Gabon, du Cameroun, de la Guinée équatoriale », dit Benjamin Augé.
Puis, il ajoute : « Et il y a des pays qui sont dans une situation de sous investissements chroniques, mais donc la géologie est bonne. C’est le cas de l’Algérie et du Nigeria. La nouveauté, c’est qu’il y a des pays qui vont rentrer en production. C’est le cas de l’Ouganda et de la Côte d’Ivoire avec la découverte de “Baleine” qui est un gisement de plus d’un milliard de barils, donc très significatif. C’est aussi le cas de la Namibie, il y a quelques semaines, où plusieurs milliards de barils ont été mis en valeur par Total d’une part et Shell de l’autre. Ces pays ont des gisements importants, mais pas suffisamment pour changer la dynamique globale. »... suite de l'article sur RFI